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EPHYLA CONCEPT distinguée par la Renaissance Française

par Olivier SIRE

Distinction de l’association EPHYLA Concept

par La Renaissance Française à Arzal

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Après 5 ans en tant qu’assistant de recherche à l’Institut Pasteur en Nouvelle-Calédonie, puis à l’IRD au laboratoire des plantes médicinales de Cayenne, Vincent BOURGETEAU, spécialisé en ethnobotanique sur les écosystèmes tropicaux fonde en Décembre 1999 l’association EPHYLA CONCEPT essentiellement pour conserver les contacts avec les tribus côtoyées durant ces 5 années. L’objet principal de l’association est la valorisation des substances naturelles intertropicales. Rapidement, l’Afrique Sub-Sahélienne Francophone devient le terrain privilégié des actions de l’association ; l’empreinte la plus significative restant la création de la filière oléagineuse du Dattier du désert qui a demandé 8 ans d’implications sur le terrain en transfert de savoir-faire auprès des populations locales. Cette filière touche une plante dont le nom d’espèce est le Balanites aegyptiaca. Il s’agit d’une plante de savane aride que l’on trouve notamment sur tout le pourtour du Sahara. Son biotope de prédilection la classe parmi les extrêmophiles. Cette plante, apte à rester verte à longueur d’année, forme une véritable ceinture verte en jouant un bras de fer permanent avec le désert minéral. Elle puise l’humidité nécessaire à sa survie grâce à un performant système racinaire capable de s’enfoncer très profondément dans le sol. Plante pionnière, elle constitue un îlot de verdure dans un contexte aride, elle va ainsi permettre à d’autres plantes de s’installer dans le sillage de ses racines et à l’abri de son ombre apaisante. Localement la plante est nourricière, les jeunes feuilles se consomment à la façon « épinard », les fruits mûrs sont appréciés et consommés façon « bonbon » par les jeunes enfants et les vieillards qui y trouvent un complément alimentaire revigorant. Enfin les graines sont oléagineuses, elles fournissent une huile par pression à froid, cette dernière est alimentaire localement, mais aussi cosmétique, et ce dernier critère permet à l’association d’en faire la promotion à l’international. En effet, l’association s’est spécialisée dans les applications cosmétiques et tire ses ressources en autonomie avec de la prestation de services auprès des entreprises ; elle emploie trois salariés d’un niveau scientifique universitaire et ses revenus annuels sont d’environ 200 k€. Son action de soutien des populations et de revégétalisation des écosystèmes sub-sahéliens lui permet de bénéficier du soutien des entreprises qui participent au mouvement international « 1% pour la planète ».
Désormais, cette huile cosmétique se retrouve dans de nombreuses marques cosmétiques, des plus prestigieuses internationales (groupe LVMH, L’Occitane) aux plus modestes aussi bien en France que localement en Afrique de l’Ouest.
En parallèle, l’association déploie ses efforts de valorisation sur quelques autres plantes ; à titre d’exemple, l’on peut citer un Acacia nilotica riche en polyphénols anti-oxydants et surtout en tanins qui fait l’objet d’une exploitation par un groupe français sous l’impulsion d’EPHYLA Concept.
L’association est constituée uniquement de membres d’honneur, elle emploie 3 salariés à temps complet sur la commune de Férel (56) et ne vit que de ses prestations de services dans le secteur cosmétiques. Le plus souvent elle accompagne des projets qui ne pourraient pas voir le jour dans les circuits traditionnels de cette industrie.
Ce qui est tout aussi important dans l’action de l’association EPHYLA CONCEPT c’est le rôle très concret qu’elle joue localement en faveur de la francophonie, la culture et les solidarités. Dès le début de son action en Afrique il y a 14 ans, EPHYLA CONCEPT assure des formations en français dans le domaine de la chimie et de la biologie. Depuis 5 ans, chaque année, l’association soutient financièrement une école de brousse qui enseigne en français au fin fond de la campagne Burkinabé ; cette année ce sont 27 bourses scolaires qui ont permis à de jeunes élèves de poursuivre leurs études, notamment au collège. Plus de 100 bourses scolaires ont déjà été financées à ce jour. Avec ce soutien, l’école qui enseigne en français au bout du monde est passée de 60 élèves en 2009 à près de 250 en 2014.

En 2008, l’association permet l’implantation d’un laboratoire cosmétique au Sénégal avec l’embauche de jeunes filles promises au mariage et à la déscolarisation ne parlant qu’assez mal le français. Le laboratoire a permis de les maintenir à mi-temps à l’école et d’apprendre parfaitement le français. Le laboratoire emploie environ 10 salariés à l’heure actuelle grâce à l’accompagnement de l’association. La formation technique des Séniors permet aux cadres des groupements de Femmes africaines qui collaborent avec les filières de l’association, d’acquérir et de pérenniser des bases techniques de notre savoir-faire, mais aussi d’appréhender la traçabilité dans le travail.
Soucieuse de la préservation des espèces l’association s’est investie dans la création de pépinières au Burkina faso dans le but de compenser positivement les prélèvements faits sur le milieu naturel. En 2011, l’association se rapproche de Terre et humanisme (fondation de Pierre Rabhi) et forme un Animateur endogène en agrobiologie afin d’appliquer aux pépinières des pratiques culturales raisonnées, ce savoir est transmis en Français. Cette personne initialement ne parlait pas le français, c’est désormais une langue qui lui est familière…

Ces impacts positifs en zone Francophone défavorisée (Burkina Faso et Sénégal) sur des territoires reculés voir oubliés où la langue française peine à se maintenir conduisent aujourd’hui La Renaissance Française à distinguer l’association EPHYLA CONCEPT en lui décernant la médaille de Bronze « Solidarité et Valeurs ».

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