texte: Pascale de LORIOL
photos: Véronique DESCAMPS et Michel DUMONT
Laurent Bracq, distingué en novembre 2014 par la médaille de bronze du rayonnement culturel de La Renaissance Française, nous reçoit dans son entreprise en compagnie de son fils Julien.
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Depuis 1889, quatre générations se succèdent à la tête de cette société familiale.
C’est un métier de passion, de main-d’œuvre et de savoir faire. Un artisanat industriel.
Le principe de fonctionnement des métiers leavers reste le même depuis le début des années 1900. La technique de ces énormes machines, d’un poids de 10 tonnes et de 5 mètre de longueur est la seule qui imite, au plus près, la dentelle à la main. Elles produisent 3 mètres à l’heure.
Aujourd’hui, la création est assistée par ordinateur, le carton jacquard remplacé par l’électronique
Seules, 3 machines, les dernières provenant de Lyon, datant des années 1850/1860 fonctionnent encore avec des cartons Jacquard. Elles produisent une dentelle très haut de gamme. Mais 5 fois moins vite que les métiers leavers.
Ainsi, de la création du dessin, par l’esquisseur-dessinateur, du travail des tullistes sur les métiers, des petites mains des raccommodeuses qui reprennent les imperfections, de la teinture et des derniers contrôles avant la livraison aux clients, c’est la trame de l’histoire d’un simple fil qui devient la plus belle et sensuelle des dentelles.
Avec ses dessins aux motifs floraux ou graphiques, la dentelle peut être ornée de paillettes, de fils d’or, de perles voire de pierres précieuses. Ce produit « Made in France » est exporté à 80 %.
Cette dentelle toute en finesse et en légèreté habille le corps des femmes comme Michèle OBAMA, Kate MIDDLETON, Hilary CLINTON et beaucoup d’autres. Magnifiera les prochaines collections Chanel, Dior, Valentino, Chantal Thomas, Oscar de la Rente………….
L’entreprise Bracq ouvrira en septembre 2015, un magasin d’usine à Caudry, ainsi,
une petite part de rêve sera accessible au grand public.
