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22 septembre 2015 : journée à l’Académie des Sciences d’Outre-mer

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C’est l’Académie des Sciences d’Outre-mer, rue La Pérouse, qui a accueilli dans ses très beaux locaux la journée d’échanges et de réflexion bâtie autour de deux thèmes : le patrimoine construit, son maintien et sa valorisation d’une part, la langue française et son rayonnement, d’autre part ; ces deux biens, l’un matériel, l’autre immatériel, sont des sujets essentiels pour notre institution.
Au cours des travaux, les intervenants ont insisté sur le fait que ces sujets intéressent l’avenir de la culture francophone, avenir éclairé par un dialogue dynamique avec le passé.

Le professeur Bruno Delmas, président de l’Académie, a ouvert la journée de travail en rappelant la devise de l’Académie des Sciences d’Outre-mer : « savoir, comprendre, respecter, aimer », mettant l’accent sur la conjonction des valeurs de l’Académie et de celles de La Renaissance Française, ces deux institutions étant nées du traumatisme et des bouleversements de la Grande Guerre. Il s’agit d’œuvrer sans relâche à la construction de la paix, par la connaissance et la compréhension mutuelles. « La célébration de votre centenaire est l’occasion de rappeler que votre action en faveur du patrimoine, de la langue française et des cultures francophones, du dialogue des cultures est plus nécessaire que jamais », a conclu le président Delmas.

Discours du président DELMAS

fiche_2010122803150.jpgAllocution de bienvenue de Bruno Delmas, président de l’Académie des Sciences d’Outre-mer

Monsieur le Président international de la Renaissance française,
Cher Denis Fadda,
Mesdames et Messieurs, chers amis,
Je suis très heureux de vous accueillir aujourd’hui ici à l’Académie des sciences d’outre-mer, à l’occasion de la célébration du centenaire de votre fondation. Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord l’amitié : vous êtes cher président, un président honoraire de notre Académie des sciences d’outre-mer, vous êtes ici chez vous.
Mais d’autres raisons plus profondes et historiques rapprochent naturellement nos deux institutions. Tout d’abord l’histoire. Nous sommes, comme d’ailleurs le Cercle interallié où vous nous avez réunis hier soir pour une exceptionnelle soirée conviviale, nos deux institutions dis-je sont les enfants de la Première Guerre mondiale.
Vous naissez en 1915, année terrible où la guerre de mouvement devient guerre de position. Guerre d’usure des hommes avec ses effroyables carnages, où les gaz de combats sont utilisés de façon massive. Au cœur de ce déchaînement inhumain, le président Poincaré vous crée, acte de confiance dans la victoire finale. Il fonde sa conviction profonde dans l’issue du conflit sur la supériorité de l’esprit, de la culture, du dialogue des cultures qu’il oppose à la barbarie et à la violence. Avec la Renaissance française il délivre un message d’espoir dans l’avenir.
De son côté, l’Académie des sciences d’outre-mer est née en 1922, au lendemain de cette guerre qui a vu les troupes venues d’outre-mer combattre vaillamment à nos côtés. Nous sommes témoins et acteurs emblématiques du nouveau regard que la métropole porte sur ses colonies. Elles cessent d’être seulement des pions dans la compétition que se livrent les nations européenne dans le monde : enjeu de puissance, marchés protégés, réserves de matières premières exclusives. Désormais, elles existent en tant que telles et pour elles, même aux yeux de la France et des Français. C‘est bien ce qu’exprime son premier président, Gabriel Hanotaux, dans son discours d’ouverture de la première séance. Il exalte le rôle que doit jouer ce « nouveau laboratoire intellectuel, cet institut d’idées » que nous devons être, illustrant ce nouveau regard vers l’autre, nouveau regard qui est officiellement proclamé et qu’exprime magnifiquement notre devise dans ses termes et dans leur progressive élévation : savoir, comprendre, respecter, aimer.
Aujourd’hui, des barbaries multiformes nous assaillent : militaires et idéologiques, économiques et financières, sociétales et culturelles. Elles broient les hommes, détruisent les cultures, effacent les mémoires des peuples et leur identités. Tout le contraire de nos raisons d’être. Mais nous cheminons, déterminés dans notre démarche et nos convictions.
La célébration de votre centenaire est l’occasion de rappeler que votre action en faveur du patrimoine de la langue française et des cultures francophones, du dialogue des cultures est plus nécessaire que jamais. C’est pourquoi, je vous adresse chaleureusement, au nom de l’Académie des sciences d’outre-mer, à vous tous qui êtes venus des quatre coins du monde ces mots de bienvenue et de succès pour des échanges fructueux.

Bruno Delmas évoque le Président Poincaré : «Il fonde sa conviction profonde dans l’issue du conflit sur la supériorité de l’esprit, de la culture, et du dialogue des cultures qu’il oppose à la barbarie et à la violence ».

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