Ahmed Tessa est Algérien, né en Kabylie. Normalien, il a enseigné dans tous les cycles du système scolaire algérien. Fondateur de la première revue d’éducation bilingue (arabe-français), l’Ecole & la vie, il a collaboré aux rubriques « Education » de plusieurs organes de presse.
Dans son essai, L’impossible éradication : l’enseignement du français en Algérie, l’auteur traite du statut de la langue française à l’école et à l’université algérienne. Sans jamais s’opposer à la langue arabe, il dénonce la précipitation avec laquelle la politique d’arabisation a été menée et l’idéologie « revancharde » sur laquelle elle s’est appuyée .
Un livre indiscutablement intéressant qui fourmille d’informations sur l’histoire de la langue française en Algérie et sur sa place actuelle. Suscitant à la fois amour et haine (« la langue du colonisateur »), la langue française se révèle nécessaire et indispensable; elle est une « langue algérienne » dit l’auteur qui prône un enseignement bilingue précoce. Par ailleurs, il préconise une cohabitation harmonieuse entre l’arabe, le français et de l’amazigh et, à cet effet, fait des propositions.
Le prix sera remis à Ahmed Tessa, à l’Académie, le 17 décembre