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En 1913, Gustave Philippon, inspecteur général de l’instruction publique, imagine La Renaissance Française et propose cette idée audacieuse à Raymond Poincaré, Président de la République. Dès la fin de 1914 et le début de 1915 un petit groupe de pionniers, dont Gustave Philippon fait partie, se constitue auprès du Président ; il est mené par le meusien Georges Lecourtier qui deviendra député puis sénateur. Poincaré fonde officiellement La Renaissance Française en 1915, avec Louis Hubert Lyautey et Paul Appell. Ses statuts sont déposés le 5 avril 1916 alors même que l’offensive allemande à Verdun avait été engagée le 21 février.
Quelle persévérance! Quelle détermination ! Au cœur même du conflit, Poincaré continue à vouloir construire la paix. Il place la jeune organisation sous le haut patronage du Président de la République. A l’expiration de son mandat, il en sera président d’honneur.
La plupart de ceux qui portent avec lui La Renaissance Française sur les fonts baptismaux sont des Alsaciens et des Lorrains ; Lyautey, qui sera brièvement Ministre de la guerre en 1916-1917, est Lorrain, le Recteur Paul Appell est Alsacien, Georges Risler est de famille alsacienne.
Érigée en établissement d’utilité publique le 14 décembre 1924, La Renaissance Française est autorisée à accorder des distinctions; elle est aussi placée sous le haut patronage des ministres des Affaires étrangères, de la Guerre, de l’Intérieur et de l’instruction publique.
Ces patronages indiquent bien l’esprit dans lequel notre institution s’est édifiée.
1 -apporter de nouveau la langue et la culture françaises aux régions libérées, et
2 – contribuer à l’édification de la paix et à sa pérennisation en Europe et au-delà par le truchement de la langue française, du savoir et de la culture.
Dès sa fondation, La Renaissance Française qui, jusqu’en 1924, sera dénommée « La Renaissance Française de l’Alsace-Lorraine » intervient avec succès en Alsace et en Moselle; le Président et Madame Poincaré sont parrain et marraine des enfants que l’institution prend en charge. Une fois la guerre terminée, La Renaissance Française tisse des liens en Allemagne, en Pologne, en Tchécoslovaquie, en Hongrie, en Roumanie, en Bulgarie en Yougoslavie, au Liban, en Egypte.
La Renaissance Française constitue la première initiative institutionnelle francophone.
De nos jours, elle continue d’agir pour la paix par la diffusion du savoir et de la culture et des valeurs francophones, la protection des patrimoines et de l’environnement, la mise en valeur des cultures régionales et locales, la promotion des métiers d’art, l’aide aux communautés francophones dispersées et aux minorités linguistiques et ceci, dans un esprit de dialogue, d’échange et de partage avec toutes les autres cultures. Les délégations de La Renaissance Française hors de France s’attachent à favoriser la rencontre entre les cultures française et francophone et celles des pays où elles opèrent ainsi qu’à encourager leur dialogue et leur connaissance mutuelle.
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Le Président international et les membres du conseil d’administration de La Renaissance Française ont le triste devoir de faire part du décès du très regretté Walter Gloßner, Président fondateur de la dynamique délégation de Sarre qu’il a su animer avec son équipe depuis 2018 par de riches rencontres culturelles transfrontalières franco-allemandes, ainsi que par des événements musicaux et littéraires toujours de qualité exceptionnelle.
Cher Walter, on n’ose pas décrire ce que vous avez fait pour La Renaissance Française en Sarre. Il suffirait de dire que vous étiez en Sarre l’âme et la chair de son projet de paix par la rencontre des cœurs.
Mais nous nous devons tout de même de partager brièvement avec ceux qui vous ont peu connu quelques souvenirs inspirants. Vous avez étudié à l’Université française de Sarrebrück où vous avez appris avec passion les bases de votre métier de banquier, mais d’abord la langue et la culture françaises. Surtout, vous en avez toujours éprouvé un profond sentiment de reconnaissance pour la France ainsi qu’un goût insatiable pour les arts et la culture.
C’est l’énergie de ce sentiment qui vous a porté à lancer des initiatives extraordinaires, au premier rang desquelles la création de l’Association des concerts de musique de chambre de Sarrebrück en 1987. Vous y avez mené une activité titanesque pour y organiser des concerts avec des musiciens d’exceptionnelle qualité artistique accompagnés souvent d’instruments également très rares. Vous avez su galvaniser un auditoire fidèle à vos concerts pendant plus de trente ans, en les organisant parfaitement, en sachant partager avec plusieurs générations votre passion pour la musique de chambre de haute qualité ! Là, c’était d’abord votre intime communion avec le génie musical allemand que l’on ressentait émerger de votre cœur. Oui, homme de cœur vous l’étiez, aussi avez-vous su d’emblée partager avec tous votre belle innocence et votre émerveillement.
Ce sont ces vertus que vous avez apportées en dot à La Renaissance Française quand vous avez fondé sa délégation de Sarre, en 2018. suite au rayonnement qu’avait suscité la remise de la Médaille d’or de La Renaissance Française par le Président international au ministre sarrois Stephan Toscani en mars 2017, organisée par notre cher Bruno Théret, président fondateur de la délégation de La Renaissance Française au Luxembourg. Vous y avez mené des activités littéraires, musicales et culturelles débordant sans y prêter garde les frontières géographiques, parce qu’avec vous, nous n’étions plus en France ou en Allemagne, mais en comté de Sarre-Nassau, dans le baillage allemand de Lorraine, ou encore dans le berceau des Villeroy de Galhau. Cela ne vous a pas empêché de partager aussi l’histoire des malentendus franco-allemands et des idées reçues véhiculées par les médias culturels à travers les âges, mais avec vous, toujours pour les sublimer d’emblée : avec les évocations d’Ernst Jünger et de Maurice Genevoix ou en nous emportant dans des moments de ravissement – comme ce poignant concert dans l’église des Éparges qui suivit une retraite aux flambeaux avec les drapeaux français et allemands de 1915, ainsi que des villageois en tenues militaires des deux pays.
C’est dans cet esprit que vous avez ancré La Renaissance Française en Sarre et ses valeurs dans les cœurs, en y fondant une association d’utilité publique de droit allemand en janvier 2023, en y créant deux jardins de roses Simone Veil dont l’un bordant la frontière à Sarrebruck, en organisant des conférences sur les fables de Jean de La Fontaine, ou encore en invitant des formations musicales pour des concerts mémorables pas seulement dans la ‘Grande Région’ mais jusqu’à la Maison Heinrich Heine…à Paris : c’était ‘Le Grand Concert’.
Cher ami Walter, on l’a compris, votre âme allemande est bien parfaitement française. Grâce aux graines que tout au long de votre vie vous avez semées, elle continuera à allumer la passion des cœurs sincères pour insuffler la paix par le partage de la langue et de la culture françaises que vous avez su aimer avec tant de force.
Comme vous avez pensé à tout, nous savons que la délégation de La RenaissanceFrançaise en Sarre, en étroite relation avec le siège, continuera à grandir sur le chemin que vous avez tracé ;
Nos pensées, en ce moment, vont vers ses fils, vers le vice-président Viel et vers la remarquable secrétaire générale Barbara Beyersdoerfer