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La Délégation de La Renaissance Française au Japon fondée en 2018 et présidée par Monsieur Sumihiko SETO a été officiellement installée au début du mois de février à Tokyo. |
Différentes réunions, un symposium et une cérémonie officielle ont jalonné les journées qui devaient marquer cette installation.
Les réunions tenues avec l’Ambassadeur de France d’une part et Monsieur Koichiro Matsuura, ancien Directeur général de l’Unesco, d’autre part, tous deux co-présidents d’honneur de la Délégation ont été très constructives; tout comme la réunion conclusive qu’ont tenu, avec la Délégation du Japon, les membres de la délégation venue de Paris.
Le symposium du 5 février tenu à la Maison franco-japonaise a réuni trois intervenants sur le thème de la paix : l’Ambassadeur de France, Monsieur Laurent Pic, l’ancien Directeur général de l’Unesco, Monsieur Matsuura et le Président international de La Renaissance Française, le Professeur Denis Fadda qui, pendant 30 minutes chacun se sont adressés à un large public. Les échanges qui ont suivi ont été très riches.
La cérémonie officielle d’installation de la Délégation à la Résidence de l’Ambassadeur de France a rassemblé encore plus de monde. Après les discours de l’Ambassadeur de France et du Président international (voir ci-joint) et le récital donné par la Déléguée à la Musique de La Renaissance Française, Madame Aytèn Inan, l’Ambassadeur de France a remis une distinction à chacune des quatre personnalités suivantes :
– M.Hisanori ISOMURA (Médaille d’or des Valeurs francophones),
– Madame Keiko KISHI (Médaille d’or du Rayonnement culturel),
– Madame Françoise Moréchand-Nagataki (Médaille d’or du Rayonnement culturel),
– Madame Akiko SANTO (Médaille d’or Solidarité et Valeurs). Ci-joint les discours du Président international.
Le premier hebdomadaire du japon a fait une large place à cette cérémonie (voir article)
La Renaissance Française au Japon a réussi à accomplir deux manifestations majeures en début février.
Sumihiko Seto
Monsieur Laurent Pic, ambassadeur de France au Japon a reçu le 4 février 2019 à 11h00 très chaleureusement Monsieur Denis Fadda, le Président international de la RF, à l’ambassade de France à Tokyo ( quartier de Hiroo), accompagné des membres de sa délégation de La RF. ; Madame Christine Fadda, Monsieur Sumihiko Seto, Monsieur Christophe Déage, Madame Yumiko Mori, Madame Tomoko Ito, Madame Tomoko Yamada, et Madame Aytèn Inan y étaient présents. Son conseiller culturel, Monsieur Pierre Collliot l’y assistait.
Dans la même journée, le 4 février 2019 vers 16h00, le Président international, Monsieur Denis Fadda, accompagné de Monsieur Sumihiko Seto, le Président de La Renaissance Fraçaise au Japon, Monsieur Christophe Déage, le Président de la délégation du Luxembourg, Madame Fadda, et la Déléguée à la musique de La RF, Madame Aytèn Inan, ont rendu visite à Monsieur Koichiro Matsuura, huitième Directeur général de l’UNESCO, ex-ambassadeur du Japon à Paris, au coeur de Tokyo à Hiroo dans une maison d’accueil. L’ambiance était extrêmement chaleureuse. Monsieur Matsuura et Monsieur Fadda ont en sympathie beaucoup échangé leurs expériences et leurs passions pour l’Afrique.
Dans la grande salle de la Maison franco-Japonaise à Ebisu (Tokyo), le 5 février 2019 à 18h30, après les propos introductifs de Monsieur le Président Seto, Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur Laurent Pic a ouvert le symposium organisé par la Délégation. Il s’est tout d’abord félicité de l’installation de La Renaissance Française au Japon. L’Ambassadeur a souligné la politique diplomatique française du Président de la République. Il a évoqué le débat ouvert la veille autour de Pascal Lamy à la MFJ autour du multilatéralisme, voire du polylatéralisme, où le rôle joué par les citoyens serait plus important. La mise en place du Forum de Paris sur la Paix le 11 novembre dernier témoigne bien de la volonté de la France d’attacher de l’importance au dialogue entre les Etats-Nations.
Deuxième conférencier, notre président international, Monsieur Denis Fadda a pris la parole pour parler de l’action de La Renaissance Française au service de la paix . Il a brossé un historique de La Renaissance Française tout en remontant à la préservation de minorités linguistiques franco-provençales datant du 13e siècle en Italie du sud, soulignant l’importance de la préservation de la diversité culturelle et du dialogue des cultures. Le rappel des premières années de La Renaisssance Française en Alsace-Lorraine semble avoir bien convaincu le public japonais. Le huitième Directeur général de l’UNESCO , ex ambassadeur du Japon en France, Monsieur Koichiro Matsuura a pris la parole comme troisième conférencier. Il a tout d’abord conseillé de comprendre la définition de la culture non dans un sens strict mais large. Désormais la culture devrait inclure non seulement l’art mais aussi la science, l’éducation et encore l’important patrimoine historique. Soulignons également la présence à cette occasion de Monsieur l’Ambassadeur de Djibouti à Tokyo, et du président de la Maison Franco-Japonaise, Monsieur Norihiko Fukui.
Le lendemain, le 6 février 2019, le jour de la cérémonie à 16h00, Madame Aytèn Inan, la Déléguée à la musique de La Renaissance Française a interprété au piano quatre oeuvres, dont deux de sa composition, à la résidence officielle de l’Ambassadeur de France à Hiroo au coeur de la ville de Tokyo, devant une centaine d’invités rassemblés pour assister à la première cérémonie de remise des distinctions de La RF.
Son Excellence, Monsieur l’Ambassadeur Laurent Pic et Monsieur Denis Fadda, le Président international de La RF, ont donné chacun leur point de vue sur la signification d’une telle manifestation à la résidence de France. Quatre personnalités distinguées par La Renaissance Française étaient présentes au premier rang de la salle. Monsieur Denis Fadda, le Président international, a présenté les profils des récipiendaires et les motifs d’attribution. A chaque fois, Monsieur l’Ambassadeur Laurent Pic est monté à la tribune pour remettre lui-même la médaille et le diplôme attribués : Monsieur Hisanori Isomura, médaille d’or des Valeurs francophones, Madame Keiko Kishi, médaille d’or du Rayonnement culturel, Madame Françoise Moréchand, médaille d’or du Rayonnement culturel également, et Madame Akiko Santo, médaille d’or Solidarité et Valeur. Chaque récipiendaire a exprimé des mots de remerciements à la tribune en japonais et en français. Monsieur Isomura, Madame Kishi, Madame Moréchand ont évoqué leur lointains souvenirs de leur premier contact avec la France il y a plus de 60 ans. Madame Moréchand a partagé son sentiment de se rapprocher toujours du peuple japonais à travers la mode. Madame Santo a fait part de ses expériences d’actions solidaires baptisées « Cool Japon » à Paris.
Le 14 février 2019, au matin nous avons découvert deux pages dans l’hebdomadaire Shukan Shincho à la page 136-137 avec une grande photo. Son tirage est de 420 mille, le premier hebdomadaire au Japon.
Le Shukan Shincho, « Rendre hommage à ce pont culturel»
Quatre personnes souriantes, verres portées à la main. A droite, Monsieur Hisanori Isomura , homme qui est connu sous le nom de Monsieur NHK ( 89 ans),la sénatrice, ex actrice, Akiko Santo (76 ans), la célèbre et talentueuse actrice, Madame Keiko Kishi (86 ans), Madame Françoise Moréchand (82 ans).
Ce fut comme si une réunion d’anciennes élèves et de vedettes s’étaient retrouvées le 6 février 2019 à la résidence de France à Azabu (dont Hiroo).
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Qu’est-ce que La Renaissance française ? Il s’agit d’une association française d’utilité publique qui a été créée en 1915 par le Président de La République Raymond Poincaré. Ses délégations se répartissent dans une quarantaine de pays, afin d’y mener des activités culturelles. La Délégation japonaise a été mise en place en juin 2018 à l’occasion du Cent soixantième Anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques franco-japonaises.
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Ces quatre récipiendaires sont tous des vétérans bien éprouvés.
Madame Kishi étant arrivée en France à l’age de 24 ans lors de son mariage en 1954, a vécu une vie partagée entre Paris et Tokyo, tout en étant restée actrice et devenir la première présentatrice de la télévision par satellite de la NHK.
Madame Moréchand, est arrivée au Japon à l’âge de 20 ans. Elle a développé sa popularité auprès des Japonais comme enseignante de français à la NHK et comme critique de mode.
Madame Santo est l’actuelle sénatrice qui assume la présidence du Groupe d’amitiés parlementaires Japon-France du Sénat.
« Une première est toujours une bonne chose. Etre le récipiendaire d’une telle distinction emporte toute ma gratitude. » s’exprime Monsieur Isomura. Après avoir été distingué par le Président Jacques Chirac, il a assumé la présidence et la présidence d’honneur des associations des médias et des échanges économiques franco-japonais.
« Ces deux pays connaissaient la meilleure période de leurs relations ces dernières années. Mais je crains que l’affaire Ghosn ne refroidisse cette bonne relation. »
Néanmoins, tout en l’appréhendant de cette manière, « Aucun autre rapport entre pays n’est jamais aussi instinctivement intime que sur le plan des relations culturelles franco-japonaises. Les liens culturels consolident nos relations. Nous devons les placer comme le bien commun de nos deux pays », affirme-t-il.
On a pu se rendre compte à travers ces paroles de la solidité du « pont » qui enjambe l’espace entre la France et le Japon…
Autre publication PRESSE
DE LA RENAISSANCE FRANCAISE AU JAPON
ET
DE REMISE DE DISTINCTIONS
par
DENIS FADDA
Monsieur l’Ambassadeur,
Monsieur le Directeur général,
Mesdames, Messieurs,
Tout d’abord mes plus vifs remerciements à l’Ambassadeur Laurent Pic pour avoir bien voulu accompagner de façon si bienveillante et si généreuse les premiers pas de notre délégation ; mes remerciements aussi à Monsieur le Conseiller Pierre Colliot pour son engagement si constant et pour les nombreuses heures de travail qu’il lui a consacrées.
Je salue les personnalités si nombreuses ici présentes ce soir et les remercie d’avoir bien voulu être avec nous en ce moment important et je transmets à tous le salut amical de l’Ambassadeur Christian Masset qui m’a demandé de vous dire qu’il ne vous oublie pas.
Ce soir nous célébrons l’installation officielle de la Délégation de La Renaissance Française au Japon ; cette installation est aussi l’occasion de la première cérémonie de remise de distinctions de notre institution sur le sol japonais.
Jusqu’à 2018 notre organisation ne comptait pas de délégation à Tokyo et nous le déplorions vivement ; une liaison tout de même était assurée par le Professeur Marescaux, Membre de l’Académie nationale de Chirurgie, Membre de l’Académie nationale de Médecine, Fondateur de l’IRCAD, l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif, bien connu au Japon. Je lui rends vivement hommage.
La Délégation formellement installée aujourd’hui est en fait au travail depuis plusieurs mois et je salue la tâche merveilleusement accomplie par Monsieur Sumihiko Seto, son Président, et par toute son équipe dont Madame Mori, Madame Yamada et Madame Ito que nous avons eu la joie de recevoir à Paris au mois de décembre dernier. Je les remercie chaleureusement pour leur engagement constant. Des remerciements tout particuliers à Monsieur Christophe Déage pour le rôle de liaison qu’il a assuré.
La Délégation a la chance d’avoir deux présidents d’honneur Monsieur le Directeur général Koichiro Matsuura, remarquable Directeur général de l’Unesco, grand protecteur du patrimoine et des patrimoines qui, dans ses fonctions, a marqué profondément l’institution. A l’Unesco on dit qu’il y a eu l’avant Matsuura et qu’il y a l’après. Monsieur Matsuura est aussi un grand connaisseur de la France où il a été pendant cinq années ambassadeur du Japon. L’Ambassadeur Laurent Pic, successeur de Paul Claudel et, comme son prédécesseur, si passionné du Japon et si désireux de renforcer toujours plus les liens entre le Japon et la France est aussi Président d’honneur.
La Renaissance Française constitue une grande famille ; désormais les Japonais qui le souhaitent peuvent en faire partie et agir en son sein. La délégation est prête à les accueillir sachant que tout membre peut aussi devenir un acteur. Avec un Japonais de grande qualité à sa tête, Monsieur Seto – les délégations de notre institution sont toujours présidées par un ressortissant du pays où elles sont installées – et en étroite relation avec le Siège, à Paris, la Délégation va agir en vue de rapprocher les êtres et de faire rencontrer les cultures. Elle va nouer des contacts avec d’autres délégations de La Renaissance Française.
La Renaissance Française qui agit pour la paix par la diffusion du savoir et de la culture, œuvre pour sauver la diversité culturelle et pour favoriser le dialogue des cultures. Elle va donc s’employer à faire dialoguer la culture japonaise avec la culture française et celle de l’ensemble du monde francophone que, par ailleurs, elle va s’attacher à faire mieux connaître.
Ainsi, contribuera-t-elle à fortifier la relation existant entre Japonais et Français. C’est là son plus grand souhait.
Le Japon et la France sont géographiquement très éloignés ; ils sont pourtant si proches par l’esprit, par le cœur, par l’âme. Et si vous nous faites l’honneur de vous intéresser à notre culture n’oubliez pas que les Français ont une passion pour la culture japonaise : actuellement les enfants de France connaissent mieux les dessins animés de Miyazaki que ceux de Walt Disney. Les adolescents lisent préférentiellement des mangas. Les jeunes adultes apprécient beaucoup l’esthétique japonaise tant dans la décoration, le design que la couture sans parler de la cuisine.
Nous devons nous réjouir de que cette passion des Français pour la culture nippone soit réciproque car nous avons beaucoup de nourritures tant terrestres que spirituelles à nous donner.
La Renaissance Française sait qu’elle pourra compter sur le soutien de l’Ambassadeur de France et aussi, comme partout où elle dispose d’une délégation, sur une amicale et fructueuse collaboration tant avec l’Institut français qu’avec l’Alliance française.
Il n’y avait jamais eu de remise de distinction au Japon mais deux Japonais avaient été distingués à Paris, Maître Tairiku Teshima, calligraphe, qui, en 2013, sur proposition de notre délégation au Luxembourg, a reçu à l’Unesco, en présence de la Directrice générale, Madame Irina Bokova, la Médaille d’or du Rayonnement culturel et Monsieur Akira Mitzubayashi qui le 3 octobre 2018 a reçu la Médaille d’or de La Renaissance Française pour l’ensemble de son œuvre ; distinction accordée chaque année à un écrivain déjà largement reconnu, comme l’ont été avant lui, le romancier algérien Boualem Sansal, le poète et romancier écossais Kenneth White, le dramaturge belge Jacques De Decker, le romancier grec Vassili Alexakis.
Depuis ses origines, sous le contrôle de la Grande chancellerie de la Légion d’honneur, notre organisation a été autorisée à distinguer les mérites dans différents domaines, et elle le fait très régulièrement avec deux promotions annuelles au 15 mai et au 15 novembre.
Je félicite chaleureusement les quatre personnalités qui ont été distinguées et qui vont maintenant recevoir, des mains de l’Ambassadeur Laurent Pic, la médaille et le diplôme correspondant à leur distinction. Elles jouent, en quelque sorte, un rôle de pionnier.
Et j’adresse tous mes encouragements au Président Seto et à l’ensemble du bureau de la Délégation à laquelle je souhaite une très longue vie.
Ayant à l’esprit la belle image de Paul Claudel, « Même pour le simple envol d’un papillon, tout le ciel est nécessaire », je forme le vœu que les augures veillent à favoriser l’envol de cette délégation.
Monsieur,
Vous êtes Officier de la Legion d’Honneur et Commandeur des Arts et des Lettres, c’est dire combien la France vous a reconnu.
Vous êtes fort connu en France – et bien au-delà d’ailleurs – car vous êtes à la fois un très grand connaisseur de sa culture et un défenseur pointilleux de sa langue ; par ailleurs, vous avez occupé, dans notre pays, différentes fonctions de premier plan.
Correspondant spécial de la NHK au Bureau européen de Paris de 1958 à 1962, vous êtes de nouveau à Paris, comme Directeur général de la chaîne pour l’Europe à partir de 1977 ; vous y revenez comme Président de la Maison de la culture du Japon de 1995 à 2005.
En 1999 le Président Jacques Chirac vous nomme au Haut conseil de la Francophonie.
En France vous avez de très nombreux amis et notamment à l’Ecole polytechnique où vous avez régulièrement donné des conférences au point que – insigne honneur – vous avez reçu le célèbre bicorne. Le bicorne, est un élément du Grand uniforme que portent les élèves de l’Ecole dans les grandes occasions ; dans des cas très rares, il est remis à titre honorifique.
Vous avez été aussi Correspondant spécial en Indochine et au Moyen-orient et Directeur du Bureau de la NHK à Washington.
Mais vous êtes encore plus connu au Japon où vous avez été présent dans tous les foyers au point que vous êtes appelé « Monsieur NHK ». Il faut dire que vous avez donné au journal de la télévision japonaise un style tout à fait nouveau.
Vous avez occupé au siège de la NHK, à Tokyo, les fonctions de Directeur du service étranger, celles de directeur général de l’Information et enfin celles de directeur général administratif de la chaîne.
Vous êtes aussi un auteur prolixe ; vous avez publié une vingtaine d’ouvrages, dont “Avec un rien de snobisme” et “Le monde à cette époque-là”, histoire diplomatique de l’après-guerre en trois volumes.
En 1977, vous avez reçu le Grand Prix du Nippon Kisha Club
et en 2011 l’Empereur vous a décerné le grade de Commandeur dans l’Ordre du Soleil levant.
Pour ces liens avec la Fance que vous avez su faire vivre
Pour cette si précieuse liaison que vous assurez, en permanence, de façon remarquable
Il était évident que La Renaissance Française devait vous distinguer
Aussi suis-je extrêmement heureux que l’Ambassadeur de France vous remette maintenant la Médaille d’or des Valeurs francophones.
Madame,
Votre vie se partage entre cinéma et littérature
Elle se partage aussi entre le Japon et la France dont vous êtes une remarquable ambassadrice
A 24 ans, vous étudiez à l’Alliance française à Paris et c’est en France que vous vous mariez avec le réalisateur Yves Ciampi.
C’est en France aussi que vous serez la première présentatrice de la chaîne de télévision par satellite de NHK (l’actuel BS).
Dans le cinéma japonais votre nom sera éternellement associé à la France et à ce qui la représente.
Votre grand talent et vos mérites ont été reconnus par notre pays et c’est à Tokyo, en 2011, que Monsieur Frédéric Mitterrand, alors Ministre de la culture, vous a remis la cravate de Commandeur des Arts et des Lettres
Votre filmographie est impressionnante. Vous apparaissez au grand public avec « La Rue en colère » et « Le Plaisir en famille ». Le grand succès viendra avec « Le jardin des filles » et « Quel est ton nom? ». Votre nom alors fera le tour du monde. Il y aura aussi « Dix femmes en noir », « Promesse », « Neige fine » et bien d’autres.
Vous tournez dans des films japonais mais aussi dans des films français, des films américains et des films espagnols.
Vous obtenez divers prix fort importants : le Prix de la meilleure actrice pour « Mémoire de l’exil » au Festival du film d’Asie du Sud-Est ; le Prix Ruban bleu de la meilleure actrice et aussi le Prix Mainichi pour « Tendre et folle adolescence », le Prix de la meilleure actrice de l’Académie du Japon pour « La Mère », le Prix du jury du Festival de Cannes pour «Kwaidan », le Prix de l’Excellente actrice dans un second rôle de l’Académie du Japon pour « Le Samouraï du crépuscule ».
J’ai dit qu’il y a aussi dans votre vie la littérature. Vous êtes un écrivain reconnu.
Votre livre « Pomme de Biélorussie » qui trouve son origine dans un entretien avec le Premier ministre israélien Shamir a été primé. D’autres essais aussi ont reçu des prix, c’est le cas de « Le Ciel de Paris est couleur garance » qui a obtenu le grand prix de littérature/essai.
Vos romans ont été appréciés par un très large public : « Le vent le regardait » ou « L’amour qui ne peut se régler », par exemple, adapté au cinéma. En 2017 vous avez publié « Forme d’amour » et fait une tournée dans 19 villes du Japon pour «Avant et après mon rêve».
En 2004 , déjà, l’Empereur vous avez reconnue en vous accordant le 4ème grade dans l’ Ordre du soleil levant.
Pour votre contribution au rayonnement de la culture française au Japon à travers vos films,
pour le rôle de passerelle entre la culture française et la culture japonaise que vous jouez à travers la littérature,
l’Ambassadeur de France va vous remettre la Médaille d’or du Rayonnement culturel tant méritée que La Renaissance Française vous a attribuée.
Madame,
Lorsqu’on prend connaissance de tout ce que vous avez entrepris et fait jusqu’à ce jour, on est pris de vertige. Quelle force ! Quel dynamisme ! Quelle passion !
Après des études à Paris, notamment à Langues’O, vous allez passer de longues années au Japon où vous enseignez le français à l‘Université Ochanomizu, à la N.H.K, au Ministère des Affaires Etrangères, et aussi à Japan Air Lines.
Vous repartez pour la France mais revenez bien vite à Tokyo où, en 1974, vous avez été nommée Directrice du personnel féminin des ventes et des relations publiques de la Maison Chanel au Japon.
Mais après quatre années déjà vous créez votre propre société qui se consacre à l’édition, à la création d’objets, à la production d’événements ; vous intervenez souvent à la télévision, vous donnez des conférences et vous publiez avec votre mari « L’élégance sans échec » qui sera tiré à 1.000.000 d’emplaires.
Vous publierez à Paris, en 1991, chez Robert Laffont, « la Gaijine », l’ « Etrangère », livre autobiographique qui paraîtra aussi à Tokyo et aura un énorme succès. Il y aura une trentaine d’autres ouvrages traitant de la mode, de l’environnement, du ballet, de l’éducation, de l’impact des médias sur la société, et de l’éthique dans les relations humaines et internationales
Vous créez votre ligne de kimonos, votre ligne de vêtements, votre ligne de bijoux.
Vice Présidente de la société Nikkei-Conde Nast, entre 1996 et 2000, vous lancez « Vogue Japon ».
De toutes parts et en tous demaines il est fait appel à vos avis ; vous êtes
Conseiller chez Nissan, Conseiller et Maître de conférences auprès du Musée d’Art contemporain du XXIème Siècle de Kanazawa, Conseiller auprès de l’Opéra de Kanazawa pour le Festival International de Musique.
De 2000 à 2006 vous êtes encore Professeur de cultures comparées à l’Université Kyoritsu.
Elue en 2000 au Conseil supérieur des Français de l’étranger, l’actuelle Assemblée des Français de l’Etranger,
Conseiller du Commerce Extérieur de la France,
Présidente du Comité d’honneur de Médecins du Monde,
Vous êtes Chevalier de la Légion d’honneur et Commandeur de l’Ordre national du Mérite,
Ambassadrice par excellence de la culture vestimentaire française,
Pionnière des échanges entre la France et le Japon dans le domaine de l’habillement et l’industrie de la mode,
Vous avez largement contribué à sensibiliser bien des Japonais à la culture française.
Votre grande popularité en témoigne
Ainsi avez-vous infiniment mérité la Médaille d’or du Rayonnement culturel que va maintenant vous remettre l’Ambassadeur de France au Japon, S.E. Monsieur Laurent Pic.
Madame,
Depuis des années vous travaillez sans relâche à rapprocher Japonais et Français. Votre détermination, votre persévérance suscitent l’admiration.
Entrée dans le monde du spectacle à l’âge de 11 ans, en tant qu’actrice, reporter à la télévision ensuite vous êtes élue pour la première fois à la Chambre des Conseillers en 1974 et devenez, à 32 ans, la plus jeune Sénatrice du Japon. Vous accomplissez actuellement votre septième mandat.
Secrétaire parlementaire en charge de l’environnement en 1978 , vous êtes Ministre d’Etat et Directrice générale de l’Agence pour la science et la technologie en 1990, devenant ainsi la plus jeune femme ministre du Japon. En 2007, vous êtes la première femme à être élue à la vice-présidence de la Chambre des conseillers.; en cette qualité, vous conduirez une délégation de Sénateurs japonais en France en 2008.
Depuis novembre 2010, vous êtes présidente du Groupe d‘amitié Japon- France du Sénat, dont vous êtes membre et conseillère depuis 2008.
Vous avez témoigné à bien des reprises votre attachement à de très bonnes relations entre la France et le Japon, notamment en 2008, comme je l’indiquais, et encore en 2018 à l’occasion de la visite d’une délégation de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat français conduite par son Président, M. Josselin de Rohan.
Parmi vos très nombreuses autres responsabilités je mentionnerai celle de Présidente du comité d’éthique de votre parti, le LDP.
En 2012 l’Ambassadeur Christian Masset vous a remis les insignes de Chevalier dans L’Ordre de la Légion d’honneur.
Pour votre remarquable contribution au renforcement des liens d’amitié entre Japonais et Français
Pour la qualité des manifestations que vous organisez tant à Paris qu’à Tokyo dans le cadre du programme du gouvernement japonais, Cool Japan
Pour les efforts remarquables que vous accomplissez dans le cadre de la préparation des Jeux olympiques de Paris de 2024 et, notamment, en faveur de l’entrée du karaté en tant que discipline olympique, L’Ambassadeur de France va maintenant vous remettre la Médaille d’or de la Solidarité et des Valeurs.