Visite de la Délégation Bretagne Loire-Atlantique à Fougères
15 septembre 2019
Chers amis,
C’est avec un grand plaisir que notre Délégation Bretagne Loire-Atlantique de La
Renaissance Française se retrouve aujourd’hui dans la ville de Fougères et cela, nous le devons à nos amis et adhérents Maurice et Maryvonne Garnier.
Pour arriver ici ce matin nous avons traversé La Marche de Bretagne qui autrefois
englobait le nantais, le vannetais et le rennais. Inutile de rappeler que ce territoire
tampon, alors très militarisé, eut comme plus célèbre préfet Roland, neveu de
Charlemagne. Nous somme ici, vous le savez, dans une ville d’Histoire extrêmement
riche comme en témoignent fièrement son château dont les douves sont alimentées par le tumultueux et parfois débordant Nançon et son beffroi qui rythme la vie de la cité fougeraise depuis plus de six cents ans. Tous deux sont devenus des emblèmes à part entière de la ville.
D’or à la plante de fougère de trois pièces de sinople arrachée de sable, au chef soudé d’argent chargé de trois mouchetures d’hermine de sable, tel est le blason de la ville.
Il y a un peu moins de deux semaines, les rues de Vannes étaient placardées d’affiches publicitaires grand format proclamant : « Si t’as pas vu Fougères, t’as rien vu ! ». Ne voulant pas être en reste, il nous sembla que ce déplacement s’imposait.
Nous foulons toujours ici le granit armoricain comme à Vannes, mais nous avons franchi pour y parvenir d’autres marches que sont les décrochements géologiques sud et nord armoricains. La Bretagne, on le sait, a su résister à bien d’autres décrochements au travers de son Histoire qui fut tout sauf un long fleuve tranquille.
Si Fougères qui nous accueille aujourd’hui se trouve aux marches de Bretagne elle fut et reste un symbole de la résistance bretonne. Ainsi en témoigne Gilles Servat quand il chante La Blanche Hermine :
La voilà la Blanche Hermine vive Fougères et Clisson!
La ville paya notamment un lourd tribut lors de la Révolution française et de la guerre civile de la Chouannerie. Elle fut immortalisée dans la littérature par Victor Hugo avec 93, Balzac avec Les Chouans et plus tard par Julien Gracq avec Les eaux étroites.
La Renaissance Française ne redira jamais assez souvent combien elle entend défendre et promouvoir -chaque fois qu’elle en a l’opportunité- les cultures et langues régionales.
C’est donc de la responsabilité de la Délégation que j’ai l’honneur de présider de continuer à donner à voir notre culture, notre histoire dans le respect des valeurs qui font le socle de La Renaissance Française.
Par le passé notre Délégation, par ses distinctions et mises en valeur, s’est faite largement l’écho auprès des jeunes générations du patrimoine culturel et industriel breton.
Ainsi ont été honorés les restaurateurs du Château de Suscinio, Olivier Thomas pour avoir restaurer de ses mains un troisième manoir du XVI° siècle en centre Bretagne ou encore Philippe Abjean fondateur de la Vallée des Saints, le musée des Thoniers et l’Observatoire du Plancton. C’est donc dans cet esprit et sur cette lignée que nous avons le grand plaisir de visiter aujourd’hui la ville de Fougères qui, pendant plus de quatre siècles a été le siège d’une intense activité industrielle de verrerie et de cristallerie. Ce patrimoine industriel est mis en valeur par une petite équipe de bénévoles énergiques et passionnés de l’association Les amis des Verriers du Pays de Fougères. Ce métier, disparu il y a peu, a marqué ce territoire et témoigne du génie industriel et des savoir-faire bretons.
Je tiens encore à remercier les époux Garnier et leurs amis de Fougères, notamment Loïc Gautier, président de l’association pour avoir organisé cette journée culturelle et cette rencontre amicale durant laquelle nous partagerons les joies de l’esprit et de la société.
Merci à vous.
Dimanche 15 septembre 2019
Olivier SIRE
Délégué Régional