le vendredi 8 novembre 2019, Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe, 1 quai Branly 75007 Paris
Programme de la soirée:
Conférence de Monsieur Dominique FERNANDEZ, membre de l’Institut, membre du Jury du Prix Médicis
Récital de piano par Carine DANIAU-SINIGAGLIA
– sonate n°13 en ré mineur, Domenico SCARLATTI
– 3ème impromptu, Gabriel FAURE
– Prélude n°12 opus 32, Sergueï RACHMANINOV
Texte de la conférence de Monsieur Dominique FERNANDEZ:
Je ne l’ai connue que pendant les dix dernières années de sa vie, de 1972 à 1982, année de sa mort.
J’ignore donc tout de son passé russe. J’ignorais son âge, comme tous ses amis. Elle me paraissait très vieille, sans âge.
Une centenaire, peut-être ? Avec sa frange qui lui tombait raide sur le front, ses cheveux coupés droit, elle ressemblait à ces chevaliers teutoniques immortalisés par Eisenstein dans son film Alexandre Nevski. En réalité, comme je l’ai appris récemment, elle était née en 1904, et n’avait donc en 1972 que soixante-huit ans.
Toutes ces précisions pour dire que c’était une figure mythologique, en dehors du temps, tenant de l’idole et de la sorcière, de la grande prêtresse et de l’impératrice Catherine II.
Sa splendide ville natale, Iaroslavl, sur la Volga, fondée au XIe siècle, riche d’églises, de cathédrales et de monastères, fait partie de l’anneau d’or, cette ceinture de villes saintes qui entoure Moscou.
Hérissé de tours et de coupoles, le monastère du Sauveur (Spasski), où fut ouverte une des premières écoles d’icônes, possède le manuscrit du plus ancien texte littéraire russe, le Dit d’Igor. Ce texte, qui date du XIIe siècle, est un appel aux princes russes pour qu’ils mettent fin à leurs discordes et s’unissent devant le danger extérieur. Est-ce un hasard si Gala fondrait, huit siècles plus tard, un prix pour lutter, grâce aux efforts de quelques chevaliers des lettres, contre le péril de l’inculture ambiante ?
Son père, médecin, avait fait la révolution d’octobre, et Gala disait que c’était pour cette raison qu’elle restait, au grand scandale de certains de ses amis, communiste, par fidélité à l’idéal de ses parents. Elle s’était mariée, avait eu une fille, qu’elle allait revoir une fois par an, en prenant le train à la gare du Nord, par devoir plus que par amour, car l’instinct maternel ne semblait pas très développé chez elle. Un industriel italien, de Venise, Luciano Barbisan, en voyage d’affaires à Moscou, l’enleva à son mari en 1935 et l’amena en Europe, qu’elle ne quitta plus.
Le seul épisode que Gala m’ait raconté de son passé russe est significatif, à la fois de son caractère et des mœurs soviétiques de l’époque. Un jour, un colonel de l’armée rouge la dragua dans le tramway. Ils montent dans une chambre. En voyant le colonel tout nu, elle s’exclame : « C’est tout ce que vous avez à me montrer, cette petite chose minuscule et fripée ? Vous n’avez pas honte ? » Elle se rhabilla et sortit, laissant le colonel comme deux ronds de flan. Gala était une femme libre, et elle profitait de l’extrême liberté sexuelle qui était alors, contrairement à l’idée reçue, répandue en URSS.
Sa notoriété littéraire à Paris commença en 1958.
Jean-Pierre Giraudoux, le fils de Jean, vint la trouver un jour et lui dit : « Gala, vous avez l’argent, j’ai le jury. » Étrange personnage que ce Jean-Pierre. En 1940, il envoya un télégramme au général de Gaulle, à Londres, avec ces seuls mots : « J’arrive, Giraudoux ». Le général crut que c’était le père, alors au faîte de sa gloire. L’accueil qu’il fit au fils ne correspondit pas à ce que celui-ci espérait. La vie de Jean-Pierre fut une suite de déconvenues. Voulant devenir écrivain, il signa ses premiers livres : « Montaigne ». Hélas, le talent ne vint pas avec le pseudonyme. Dans son château, près de Paris, il entretenait des animaux bizarres ; entre autres un iguane, qu’il logeait dans sa baignoire. On trouvait mille prétextes pour ne pas aller le voir, car il était en outre fort avare, et servait à ses invités des biftecks précuits, qu’il sortait de son réfrigérateur. Mais ce raté eut son éclair de génie : l’idée et la fondation du prix Médicis, le seul des grands prix littéraires fondés après la guerre qui se soit installé dans le paysage.
Luciano Barbisan ne s’intéressait absolument pas à la littérature : il donna ce prix à sa femme comme un jouet, pour se faire pardonner sa maîtresse. Les deux époux ne s’entendaient pas, lorsque je les ai connus. Les rares fois où je les ai vus ensemble, ils s’engueulaient avec une brutalité inouïe. Il la traitait de conne (sic), et Gala n’était pas moins virulente. Elle lui balançait en pleine gueule un juron aussi grossier – mais un juron italien, en hommage à la patrie de son époux – : stronzo ! Cependant, en remerciement du cadeau, elle proposa de nommer le prix dont il était le mécène : Médicis, toujours pour honorer l’Italie. Quand le prix pour un étranger fut ajouté, en 1970, au prix français, elle voulut couronner un romancier italien. Ce fut l’excellent Luigi Malerba.
Les dix membres fondateurs du jury Médicis furent, avec Gala, sauf erreur :
Jean-Pierre Giraudoux,
Alain Robbe-Grillet,
Michel Butor,
Roland Barthes,
Nathalie Sarraute,
Marguerite Duras,
plus quelques femmes du monde :
Lucie Faure, épouse d’Edgar, l’homme politique influent, dont le rôle fut capital pour faire obtenir un visa à Milan Kundera, opération qui prit une année entière,
Denise Bourdet, veuve d’Édouard, l’auteur de pièces de théâtre à succès.
Robert Mallet, recteur d’académie, poète et homme de radio, fut sollicité. Il se récusa. On prit à sa place Francine, son épouse.
Elle, Gala, n’était pas du tout poète. Son maître mot était : « Realpolitique ». Elle savait très bien pourquoi le milieu littéraire la courtisait. Quand un éditeur ou la femme d’un éditeur demandait à lui rendre une visite de courtoisie, le premier mot qu’elle lui adressait en l’accueillant était : « Vous êtes venu(e) pour le prix ? »
Ce prix, clairement, fut fondé pour être le porte-parole de ce qu’on a d’abord appelé « l’école du regard », puis « le nouveau roman ». Le premier lauréat fut Denis Ollier, des Éditions de Minuit, pur représentant de la nouvelle orthodoxie ; le deuxième, Claude Mauriac, qui, pour se démarquer de son père François, versa dans le roman sans sujet ni intrigue ni personnages. Le lauréat recevait un chèque de 333 mille francs et 33 centimes, montant de la récompense, signé par le mari.
Question : pourquoi ces sommités s’adressèrent-elles à Gala Barbisan, qui n’avait rien écrit, qui n’écrirait rien ? Avançons un peu dans le mystère de cette femme. Elle n’avait rien écrit, mais avait des relations très amicales avec plusieurs grands écrivains, séduits par son extraordinaire liberté. Jean Giraudoux avait été de ceux-là. Parmi les vivants : Robbe-Grillet, Claude Simon. Le plus surprenant fut Jean Genet. Gala m’a montré les lettres qu’elle en avait reçus, les affectueuses dédicaces qu’il lui mettait sur ses livres, dans de somptueuses éditions sous emboîtage.
Luciano Barbisan possédait un chalet en Italie, dans les Dolomites, à Cortina d’Ampezzo, station de ski au-dessus de Venise, et Genet y fit plusieurs séjours. Un jour, alors qu’il était allongé dans la grande salle sur une des banquettes de bois rustiques recouvertes de coussins brodés, il lui dit : « Gala, je vous en prie, sortez tout de suite de la pièce, je commence à… » La bienséance m’empêche de préciser de quel trouble il avait si soudain était saisi. Que sont devenues ces lettres ? Que sont devenus ces livres, ces dédicaces ?
J’en arrive maintenant à des souvenirs personnels.
En 1971, je publiai un roman, dont le titre figura dans la sélection du Médicis. Bernard Privat, mon éditeur, m’appelle et me demande : « Vous êtres très lié avec madame Barbisan ? » « Avec qui ? », lui dis-je. Je n’avais jamais entendu ce nom, et pour cause, on ne le citait jamais. « Je ne connais absolument pas cette dame, je ne sais de qui vous me parlez », lui dis-je. Stupeur de Privat. Il m’apprend qu’elle s’est entichée de mon roman, qu’elle veut lui faire attribuer le prix, et, dans sa mentalité d’éditeur, habitué aux mœurs littéraires parisiennes, il ne concevait pas que cet emballement pour un livre ne fût pas la conséquence d’un intérêt pour la personne de l’auteur.
Voilà la première raison qui m’a attaché à Gala. Non pas tant le fait qu’elle ait aimé mon roman, que son indépendance d’esprit, son autonomie intellectuelle. Elle jugeait et aimait les livres, indépendamment de leur auteur, de ce qu’elle savait d’eux. Elle lisait beaucoup, et décidait de ce qu’elle pensait d’un livre, non d’après la mode, ou les articles dans les journaux, ou les échos dans la presse, ou les bruits de coulisse, mais d’après son propre goût, libre et souverain. C’était une manière de reine, à qui personne ne pouvait en conter. C’est pourquoi, je crois, le prix Médicis (que j’ai raté cette fois-là) a pris racine durablement. Tous les écrivains qui faisaient partie du jury appréciaient en elle la femme qui sans se mêler d’écrire avait un jugement personnel, chose si rare à Paris.
Ils montaient chez elle, au 20 de la rue Cortot, à Montmartre, et l’écoutaient. Après l’échec de mon roman au prix, elle a voulu faire ma connaissance. Nous avons immédiatement sympathisé. Le fait qu’elle soit une Russe a énormément contribué à me la faire aimer. J’ai reconnu en elle l’impétuosité, la franchise, l’intransigeance de mes amis russes. Française, ce n’eût été sans doute qu’une de ces femmes du monde qui se piquent de littérature, un de ces bas bleus qui jabotent avec leurs copines. Russe, armée d’une sorte de knout moral, elle en imposait par son franc-juger, son franc-parler.
Pendant dix ans, je suis allé déjeuner une fois par mois chez elle. Le ravissant mais très simple petit hôtel particulier de son mari avait un jardin sur le devant, où elle n’allait jamais. Elle ne sortait jamais de chez elle, ignorait le Tout Paris. Comme une araignée dans sa toile, elle attrapait ses amis par son non-conformisme. Au rez-de-chaussée était la salle à manger, où le repas était servi par un majordome qui servait aussi de gardien, de cuisinier, de jardinier. Elle se tenait au premier étage, dans une vaste pièce dont la verrière faisait un atelier. C’était chez elle non seulement confortable, mais empreint de cette chaleur particulière aux intérieurs russes. Il y a un mot russe, je crois, pour définir cette atmosphère où l’on se sent si bien, comme dans une isba d’un récit de Tourgueniev ou de Tchekhov : ouyoutno.
Très seule en dehors de ses visites, elle calmait ses angoisses, disait-elle, par trois remèdes : le jeu d’échecs, où elle excellait, en bonne Russe ; le whisky de dix-huit heures ; et surtout le dessin.
Elle dessinait à l’encre de Chine, sur du papier, d’étranges abstractions où l’on devinait parfois une fleur, un oiseau, un soleil, une étoile, mais le plus souvent ce n’était qu’un entrelacs de lignes serrées, sans un pouce libre d’espace, une accumulation de traits, un labyrinthe d’arabesques et de volutes, qui tenait du parcours initiatique et de la vision de cauchemar. Que sont devenus ces centaines de dessins si originaux ? Elle en donnait à ses amis. Mais les autres ?
Gala n’était pas aimée de tout le monde. On lui reprochait ses manières parfois despotiques. Par exemple, elle invitait volontiers dans son chalet luxueux de Cortina d’Ampezzo, mais il fallait être retour du ski à 13h pour le déjeuner, et à 18h pour le whisky, ce qui était fort gênant pour les sportifs, mais encore plus terrible pour eux, s’ils ne respectaient pas cet horaire. Quel savon elle leur passait ! Gala, elle, ne mettait jamais le nez dehors, se contentant de regarder par les fenêtres à petits carreaux tomber les gros flocons de neige. Ses jugements tranchés, en matière littéraire, pouvaient indisposer, ses partis pris politiques irriter. Comment, avec ses millions, elle était toujours communiste, en 1980 ? Et même stalinienne ? C’est vrai, elle (son mari) était millionnaire, mais elle vivait très simplement. Je ne lui ai jamais vu qu’un seul costume, pantalon blanc et veste noire. Quelle dépense aurait-elle pu faire, elle qui se tenait à l’écart de la vie mondaine ?
Un jour elle me dit : « Vous voyez ce diamant à mon doigt ? Eh bien, si mon mari me répudie, j’irai finir mes jours dans une chambre de bonne. » Et elle l’aurait fait, n’ayant d’autres besoins qu’un échiquier, une bouteille de whisky, du papier à dessin et de l’encre de Chine.
Je me suis souvent disputé avec elle, comme tous ses amis. Elle avait des a priori que je jugeais inacceptables. Elle détestait et méprisait les minorités nationales ; et c’était un sujet de querelles sans fin, que la façon dont cette impérialiste russe traitait les ressortissants des pays satellites de l’URSS. En 1973, le jury Médicis (dont alors je ne faisais pas partie) songea à couronner La Vie est ailleurs, de Milan Kundera. Comme elle me témoignait quelque confiance, elle me demanda si elle pouvait voter pour le livre d’un auteur « ennemi de sa patrie ». Mes efforts et ceux d’autres de ses amis eurent raison de son préjugé politique : elle finit par se rallier de bon cœur au parti de la littérature.
Les minorités sexuelles n’étaient pas non plus de son goût. La même année 1973, Tony Duvert et Bernard Noël étaient les deux finalistes du prix Médicis. La veille du vote, ils comptaient chacun cinq voix. Elle voulut prendre mon avis. Je l’encourageai vivement à basculer en faveur de Tony Duvert, dont le roman, Paysage de fantaisie, serait par sa violence pédophile difficilement publiable aujourd’hui. Gala reconnut le génie littéraire de Tony Duvert, qui eut le prix, grâce au retournement de Gala.
Je ne l’ai vue qu’une fois céder à une injonction antilittéraire. C’était en 1977, un an avant que je n’entre dans le jury. Angelo Rinaldi était le grand favori et l’eût emporté sans l’intervention fracassante de Robbe-Grillet. Il brandit un ancien article de Rinaldi et déclara qu’il démissionnerait si son auteur obtenait le prix. Il faut dire que Rinaldi, qui n’a plus de tribune aujourd’hui et manque tellement à notre époque de mol consensus, n’y allait pas de main morte. Dans ce qui reste un de ses plus mémorables éreintements, il avait traité Robbe-Grillet de faux révolutionnaire, de suppôt de l’académisme le plus rance, de Paul Bourget masqué, acclamé d’ailleurs, c’était l’argument suprême, dans l’Espagne de Franco. Gala s’inclina, plus par amitié pour Robbe-Grillet que par crainte de voir éclater le jury. Celui-ci n’avait pas de candidat de rechange ; le prix fut attribué au premier livre qui leur tomba sous la main. Ce fut le plus mauvais prix jamais attribué.
Malgré ses énormes défauts, Gala suscitait plus d’admiration que d’antipathies. Pour ma part, j’ai adoré sa tournure d’esprit, et jusqu’à ses préventions et ses aveuglements. Peu de personnes m’ont donné comme elle le sentiment d’être la fille d’elle-même, insensible aux pressions doucereuses, étrangère aux calculs hypocrites, incapable de compromissions. Elle disait son fait à chacun, et tant pis si l’on s’en offensait. Accepter ce qu’elle pensait de vous était la condition pour qu’elle vous apprécie et vous prenne en amitié. Elle critiquait certaines de mes prises de position : loin de lui en vouloir, j’aimais cette loyauté dont elle faisait preuve à mon endroit.
De 1958 à sa mort, le 31 octobre 1982, Gala Barbisan a régné sur la scène littéraire, par le seul rayonnement de son exceptionnelle personnalité. Quand elle s’est sentie mourir, elle quitta Paris, bien avant les vacances de Noël et peu de temps avant le vote du prix, pour son chalet de Cortina d’Ampezzo, à 1200 mètres d’altitude. La Russie la rappelait. Faute de pouvoir retourner là-bas, elle voulait revoir une dernière fois un paysage de forêt, de neige, de froid. Elle repose à Venise, à côté de son mari et de la maîtresse de son mari, dans le crematorium du cimetière San Michele, là où d’illustres Russes sont enterrés, Serge Diaghilev, Igor Stravinski, Joseph Brodski.
Elle avait eu le secret de tisser un rapport, amical et intellectuel, avec chacun des jurés. Le secret de la longévité de ce jury est là. Il n’a jamais eu d’autres statuts, que l’amitié et l’estime mutuelles. Il n’a plus de finances aujourd’hui, aucun chèque n’est remis au lauréat, le restaurant La Méditerranée lui fait l’amabilité de l’héberger et de le nourrir pendant ses séances, mais nous gardons, de ces années Gala, une cohérence et une solidité à toute épreuve, malgré les différences de plus en plus marquées qui nous distinguent. Le nouveau roman était déjà vieux et mort dans les années 1970. Que de noms les plus divers ont succédé à la première équipe, sans rien de commun entre eux ! Ce qui était né comme une école est devenu un club éclectique, mutation tout à fait dans le goût de la fondatrice. Elle ne suivait aucun courant, n’appartenait à aucune chapelle. Elle se contentait d’être elle-même : Gala Barbisan.
Crédit photos: la Renaissance Française, Musée des Beaux Arts de Iaroslavl
Carine DANIAU-SINIGAGLIA » Prélude n°12 opus 32″ de Sergueï RACHMANINOV et les dessins de Galia BARBISAN:
La Renaissance Française exprime sa reconnaissance à tous ses partenaires sans le soutien et la bienveillance desquels cette soirée n’aurait pas pu être organisée:
à Monsieur Léonid KADYCHEV, Directeur du Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe et à ses collaborateurs et plus particulièrement à Monsieur Vadim SIZONENKO et Alexey ILYIN;
à Monsieur Dominique FERNANDEZ;
à Monsieur Andreï MAKINE;
à Madame Carine DANIAU-SINIGAGLIA;
à Madame Ludmila MAKAROVA, conservateur du Musée des Beaux Arts de Iaroslavl;
Partenaires de la soirée:
Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe: 1 quai Branly 75007 Paris
Musée des Beaux Arts de Iaroslavl: http://yarartmuseum.ru/default_en.aspx
Atelier du pianiste: https://www.latelierdupianiste.fr/
La presse et la télévision en parlent :
RBTH: https://www.google.fr/amp/s/fr.rbth.com/art/83808-gala-barbisan-hommage-renaissance-francaise/amp
Centre Spirituel et Culturel Russe: http://centrerusbranly.ru/2019/11/20/вечер-посвященный-115-летию-галины-соло/
TV de Yaroslavl : https://m.youtube.com/watch?v=AJjeErxUYiw