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Dissay (Vienne) : hommage à l’aviatrice Adrienne Bolland

par Internet - Site

La grande manifestation culturelle organisée samedi 17 et dimanche 18 octobre 2020 au château Pierre d’Amboise à Dissay (Vienne) par la société des auteurs et artistes francophones (Saaf) avec la collaboration de l’association académique d’Arts Sciences Lettres et de La Renaissance Française a été un succès.
« Nous avons accueilli des conférenciers qui ont notamment rendu hommage à l’aviatrice Adrienne Bolland, reçu 22 auteurs ou poètes, exposé les tableaux, sculptures, enluminures, photographies de 27 artistes. Et durant ces deux journées, le public est venu très nombreux », a expliqué avec enthousiasme le président fondateur de la Saaf Georges Pagé, lui-même auteur de plusieurs ouvrages sur la Grande Guerre et sur la colonisation.

L’artiste Jean-Luc Boun
invité d’honneur

Le but fixé il y a tout juste 10 ans par l’ensemble de ses membres fondateurs, à savoir la promotion de la culture, de la langue française dans sa plus grande diversité, grâce notamment aux nombreuses manifestations organisées en France et en Europe, est donc parfaitement atteint. À partir de cette année, Natalia Dupont Dutilloy, elle-même artiste peintre connue dans de nombreux pays, assure la présidence de cette honorable institution. L’artiste peintre international sino-vietnamien Jean Luc Virard dit Boun, un des invités d’honneur, avait apporté plusieurs toiles.
« J’utilise la poudre de minéraux précieux, rubis, jade, émeraude, turquoise, onyx, or, argent lapis-lazuli, saphir, cette pierre existe en 9 teintes différentes que je me procure essentiellement auprès des tailleurs de pierre, quelquefois je vais directement sur les lieux d’extraction en Afghanistan, en Uruguay, en Birmanie. J’étale ces poudres avec un liant à base d’huile, jusqu’à 600 couches sur un délai de plusieurs années. C’est ce qui ce qui me permet d’obtenir ces brillances et luminescences si particulières et des reliefs sans craquelure ».
Son imagination créative, sa sensibilité, son audace picturale font que chacun peut trouver dans les formes et selon les émotions du moment, un visage, un félin, un dragon… un peu à la manière du test de Rorschach. À ses côtés, Muliardo FQD, sculptrice, plasticienne: ses oeuvres en résine représentent d’immenses molaires pourvues d’ailes d’anges. Boun leur a apporté des couleurs.

Première femme pilote à franchir la Cordillère des Andes

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Adrienne Armande Pauline Bolland, née le 25 novembre 1895 à Arcueil et morte le 18 mars 1975 à Paris, est une aviatrice française célèbre pour avoir été la première femme au monde à effectuer la traversée par avion d’une partie de la Cordillière des Andes.
Arrivée à Buenos Aires en janvier 1921 avec deux avions G.3 démontés dans des caisses, et le mécanicien René Duperrier de la firme Caudron à ses côtés, elle réalise la propagande commerciale demandée par l’avionneur sitôt les avions arrivés et remontés.
Mais dès son installation à l’hôtel Le Majestic, la presse argentine met au défi l’aviatrice de passer la cordillère des Andes.
Piquée au vif dans son orgueil, elle décide, à la mi-mars, de rejoindre Mendoza, malgré le refus de Caudron de lui envoyer un avion plus puissant. Elle arrive en train, dans la capitale de la province nichée aux pieds de la cordillère, le dimanche 20 mars, avec un des deux G.3 et fait deux essais devant toute la ville, avant de s’envoler à l’aube du 1er avril.
Le plafond du Caudron G.3 (construit en bois et toile, moteur le Rhône de 80 ch) est à 4 000 mètres, alors que la route qu’elle a choisie (la plus directe, à la différence de ses prédécesseurs, par le Col de la Cumbre et le monument du Christ Rédempteur des Andes) la fait passer à proximité du point culminant de la chaîne, l’Aconcagua, à 6 962 mètres d’altitude.
En partant, elle est convaincue de ne jamais sortir vivante de cette traversée sans carte ni instrument de navigation.

Accueil triomphal

Après 4 h 15 d’un vol épique, où elle se perd et doit chercher son chemin entre les flancs à pic des montagnes, à une moyenne de 50 kilomètres à l’heure, après un choix vital qui la rendra célèbre lorsqu’elle révélera comment se prit sa décision, elle se pose sur la piste de Lo Espejo, l’école militaire d’aviation de Santiago du Chili – aujourd’hui El Bosque.
Elle reçoit au Chili un accueil d’autant plus triomphal que l’exploit paraissait invraisemblable. Grand absent, le Consul de France à Santiago ne s’est pas déplacé, croyant à un poisson d’avril13.

Toutes ses péripéties sont relatées dans la biographie que Martine Laporte a publiée en 2015 : Adrienne Bolland, la déesse des Andes.

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DISPARITION DE WALTER GLOSSNER

Président de la délégation de La Renaissance Française

Le Président international et les membres du conseil d’administration de La Renaissance Française ont le triste devoir de faire part du décès du très regretté Walter Gloßner, Président fondateur de la dynamique délégation de Sarre qu’il a su animer avec son équipe depuis 2018 par de riches rencontres culturelles transfrontalières franco-allemandes, ainsi que par des événements musicaux et littéraires toujours de qualité exceptionnelle.

Cher Walter, on n’ose pas décrire ce que vous avez fait pour La Renaissance Française en Sarre. Il suffirait de dire que vous étiez en Sarre l’âme et la chair de son projet de paix par la rencontre des cœurs.

 

Mais nous nous devons tout de même de partager brièvement avec ceux qui vous ont peu connu quelques souvenirs inspirants. Vous avez étudié à l’Université française de Sarrebrück où vous avez appris avec passion les bases de votre métier de banquier, mais d’abord la langue et la culture françaises. Surtout, vous en avez toujours éprouvé un profond sentiment de reconnaissance pour la France ainsi qu’un goût insatiable pour les arts et la culture.

 

C’est l’énergie de ce sentiment qui vous a porté à lancer des initiatives extraordinaires, au premier rang desquelles la création de l’Association des concerts de musique de chambre de Sarrebrück en 1987. Vous y avez mené une activité titanesque pour y organiser des concerts avec des musiciens d’exceptionnelle qualité artistique accompagnés souvent d’instruments également très rares. Vous avez su galvaniser un auditoire fidèle à vos concerts pendant plus de trente ans, en les organisant parfaitement, en sachant partager avec plusieurs générations votre passion pour la musique de chambre de haute qualité ! Là, c’était d’abord votre intime communion avec le génie musical allemand que l’on ressentait émerger de votre cœur. Oui, homme de cœur vous l’étiez, aussi avez-vous su d’emblée partager avec tous votre belle innocence et votre émerveillement.

 

 

Ce sont ces vertus que vous avez apportées en dot à La Renaissance Française quand vous avez fondé sa délégation de Sarre, en 2018. suite au rayonnement qu’avait suscité la remise de la Médaille d’or de La Renaissance Française par le Président international au ministre sarrois Stephan Toscani en mars 2017, organisée par notre cher Bruno Théret, président fondateur de la délégation de La Renaissance Française au Luxembourg.  Vous y avez mené des activités littéraires, musicales et culturelles débordant sans y prêter garde les frontières géographiques, parce qu’avec vous, nous n’étions plus en France ou en Allemagne, mais en comté de Sarre-Nassau, dans le baillage allemand de Lorraine, ou encore dans le berceau des Villeroy de Galhau. Cela ne vous a pas empêché de partager aussi l’histoire des malentendus franco-allemands et des idées reçues véhiculées par les médias culturels à travers les âges, mais avec vous, toujours pour les sublimer d’emblée : avec les évocations d’Ernst Jünger et de Maurice Genevoix ou en nous emportant dans des moments de ravissement – comme ce poignant concert dans l’église des Éparges qui suivit une retraite aux flambeaux avec les drapeaux français et allemands de 1915, ainsi que des villageois en tenues militaires des deux pays.

 

C’est dans cet esprit que vous avez ancré La Renaissance Française en Sarre et ses valeurs dans les cœurs, en y fondant une association d’utilité publique de droit allemand en janvier 2023, en y créant deux jardins de roses Simone Veil dont l’un bordant la frontière à Sarrebruck, en organisant des conférences sur les fables de Jean de La Fontaine, ou encore en invitant des formations musicales pour des concerts mémorables pas seulement dans la ‘Grande Région’ mais jusqu’à la Maison Heinrich Heine…à Paris : c’était ‘Le Grand Concert’.

 

Cher ami Walter, on l’a compris, votre âme allemande est bien parfaitement française. Grâce aux graines que tout au long de votre vie vous avez semées, elle continuera à allumer la passion des cœurs sincères pour insuffler la paix par le partage de la langue et de la culture françaises que vous avez su aimer avec tant de force.

Comme vous avez pensé à tout, nous savons que la délégation de La RenaissanceFrançaise en Sarre, en étroite relation avec le siège, continuera à grandir sur le chemin que vous avez tracé ;

Nos pensées, en ce moment, vont vers ses fils, vers le vice-président Viel et vers la remarquable secrétaire générale Barbara Beyersdoerfer