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PERIGORD : remise de distinction par Philippe Lamarque à M. Jean-François Gareyte 

par La Renaissance Française

Madame le président du conseil départemental,

Monsieur le président des écrivains de Dordogne,

Mesdames et Messieurs les édiles et notables en vos grades et qualités,

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

Mon cher confrère Jean-François Gareyte,

Réjouissons-nous de nous retrouver à Hautefort. Faut-il l’appeler le  « Versailles du Périgord » ou bien préférer dire que Versailles est le Hautefort de la langue d’oïl ? Nous avons le bonheur de saluer la mémoire de Bertran de Born, poète universellement connu, qui donne à Hautefort une réputation internationale grâce à de beaux esprits et des gens de lettres, parmi lesquels les poètes états-unien Ezra Loomis Pound et le prix Nobel T.S.Eliot, des universitaires japonais, tant d’autres, et bien sûr Jean-François Gareyte.

Nous sommes réunis autour de celui-ci afin de le complimenter de devenir récipiendaire de la médaille de la Renaissance Française. Ladite institution fondée en 1916 par le président de la République Raymond Poincaré, alors que la Grande Guerre faisait rage, préparait déjà la paix et les actions en faveur de la francophonie. Il s’agissait alors de reconquérir linguistiquement l’Alsace-Moselle. Cet acte de guerre culturelle agressif a peu à peu fait place à une opération de séduction en direction de l’immense empire colonial que possédait alors notre pays, puis des autres pays francophones, enfin du monde entier où notre civilisation rayonne et dans lesquels se trouvent des délégations de la Renaissance française. Fondée en 1915, ayant ses statuts ont été déposés le 5 avril 1916, reconnue d’utilité publique en 1924 par décret présidentiel, elle poursuit sa mission séculaire en honorant les talents. La médaille que M. Gareyte reçoit aujourd’hui honore autant des chefs d’État, par exemple Maître Abdoulaye Wade, président la République du Sénégal et de hautes personnalité des sciences, des arts et des lettres, que des auteurs d’initiatives privées, trop souvent oubliés des pouvoirs publics. Elle contribue à l’amitié entre les peuples, remettant chaque année en l’hôtel de l’Académie des sciences d’outremer un prix à un auteur de livres francophones dont le français n’est pas la langue maternelle.

L’œuvre de Jean-François Gareyte est si abondante et d’une telle qualité qu’il faut citer laconiquement ses travaux sur les poètes de langue d’oc et sur un enfant du pays, Antoine de Tounens, roi d’Araucanie. Grâce à notre récipiendaire, Hautefort et Tourtoirac sont connus jusqu’en Amérique latine. Rappelons que notre ami est aussi lauréat du Grand Prix de littérature du Périgord en 2016 et d’un prix de l’Académie des jeux floraux. Cette institution toulousaine fondée en 1323, voici sept siècles, est la plus ancienne académie du monde, plus ancienne que l’Académie pontificale et l’Académie française.

Au nom du chancelier (h) de l’Institut de France, M. Gabriel de Broglie, président d’honneur de la Renaissance française, au nom du Pr Denis Fadda, président international, en vertu des pouvoirs qu’ils m’ont conférés, je vous remets la médaille de la Renaissance française.

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DISPARITION DE WALTER GLOSSNER

Président de la délégation de La Renaissance Française

Le Président international et les membres du conseil d’administration de La Renaissance Française ont le triste devoir de faire part du décès du très regretté Walter Gloßner, Président fondateur de la dynamique délégation de Sarre qu’il a su animer avec son équipe depuis 2018 par de riches rencontres culturelles transfrontalières franco-allemandes, ainsi que par des événements musicaux et littéraires toujours de qualité exceptionnelle.

Cher Walter, on n’ose pas décrire ce que vous avez fait pour La Renaissance Française en Sarre. Il suffirait de dire que vous étiez en Sarre l’âme et la chair de son projet de paix par la rencontre des cœurs.

 

Mais nous nous devons tout de même de partager brièvement avec ceux qui vous ont peu connu quelques souvenirs inspirants. Vous avez étudié à l’Université française de Sarrebrück où vous avez appris avec passion les bases de votre métier de banquier, mais d’abord la langue et la culture françaises. Surtout, vous en avez toujours éprouvé un profond sentiment de reconnaissance pour la France ainsi qu’un goût insatiable pour les arts et la culture.

 

C’est l’énergie de ce sentiment qui vous a porté à lancer des initiatives extraordinaires, au premier rang desquelles la création de l’Association des concerts de musique de chambre de Sarrebrück en 1987. Vous y avez mené une activité titanesque pour y organiser des concerts avec des musiciens d’exceptionnelle qualité artistique accompagnés souvent d’instruments également très rares. Vous avez su galvaniser un auditoire fidèle à vos concerts pendant plus de trente ans, en les organisant parfaitement, en sachant partager avec plusieurs générations votre passion pour la musique de chambre de haute qualité ! Là, c’était d’abord votre intime communion avec le génie musical allemand que l’on ressentait émerger de votre cœur. Oui, homme de cœur vous l’étiez, aussi avez-vous su d’emblée partager avec tous votre belle innocence et votre émerveillement.

 

 

Ce sont ces vertus que vous avez apportées en dot à La Renaissance Française quand vous avez fondé sa délégation de Sarre, en 2018. suite au rayonnement qu’avait suscité la remise de la Médaille d’or de La Renaissance Française par le Président international au ministre sarrois Stephan Toscani en mars 2017, organisée par notre cher Bruno Théret, président fondateur de la délégation de La Renaissance Française au Luxembourg.  Vous y avez mené des activités littéraires, musicales et culturelles débordant sans y prêter garde les frontières géographiques, parce qu’avec vous, nous n’étions plus en France ou en Allemagne, mais en comté de Sarre-Nassau, dans le baillage allemand de Lorraine, ou encore dans le berceau des Villeroy de Galhau. Cela ne vous a pas empêché de partager aussi l’histoire des malentendus franco-allemands et des idées reçues véhiculées par les médias culturels à travers les âges, mais avec vous, toujours pour les sublimer d’emblée : avec les évocations d’Ernst Jünger et de Maurice Genevoix ou en nous emportant dans des moments de ravissement – comme ce poignant concert dans l’église des Éparges qui suivit une retraite aux flambeaux avec les drapeaux français et allemands de 1915, ainsi que des villageois en tenues militaires des deux pays.

 

C’est dans cet esprit que vous avez ancré La Renaissance Française en Sarre et ses valeurs dans les cœurs, en y fondant une association d’utilité publique de droit allemand en janvier 2023, en y créant deux jardins de roses Simone Veil dont l’un bordant la frontière à Sarrebruck, en organisant des conférences sur les fables de Jean de La Fontaine, ou encore en invitant des formations musicales pour des concerts mémorables pas seulement dans la ‘Grande Région’ mais jusqu’à la Maison Heinrich Heine…à Paris : c’était ‘Le Grand Concert’.

 

Cher ami Walter, on l’a compris, votre âme allemande est bien parfaitement française. Grâce aux graines que tout au long de votre vie vous avez semées, elle continuera à allumer la passion des cœurs sincères pour insuffler la paix par le partage de la langue et de la culture françaises que vous avez su aimer avec tant de force.

Comme vous avez pensé à tout, nous savons que la délégation de La RenaissanceFrançaise en Sarre, en étroite relation avec le siège, continuera à grandir sur le chemin que vous avez tracé ;

Nos pensées, en ce moment, vont vers ses fils, vers le vice-président Viel et vers la remarquable secrétaire générale Barbara Beyersdoerfer