Les symboles dans leur ensemble, caractérisent, notamment pour les militaires, leurs missions à travers leurs drapeaux, étendards, fanions et insignes et confèrent à leurs engagements une dimension « emblématique » pérennisée dans la tradition. Ils perpétuent aussi un usage ancien qui répond à un besoin profondément ancré dans l’âme militaire : celui de s’identifier, en opérations ou au combat à travers des signes de ralliement portés ou arborés avec fierté.
Les symboles utilisés sont parfois cocasses lorsque les poilus pendant la Grande Guerre adoptent la représentation de la « vache qui rit », afin de tourner en dérision la « Walkyrie » germanique.. Ils expriment à d’autres moments le refus de la défaite, du renoncement et de l’abandon lorsque le jeune capitaine Massu fait coudre, maladroitement, mais avec fierté, une croix de Lorraine sur le drapeau qui flotte au dessus de son poste de commandement à Zouar lors de la visite du général De Gaulle le 1 er mai 1941.
Ils sont aussi utilisés pour traduire l’exaltation de la victoire avec la remise des Aigles par l’Empereur.
Ils marquent encore la rupture avec le passé et la volonté de renouveau avec le président de la République distribuant les drapeaux de la « revanche » aux régiments de la IIIème République, ou, avec le général De Gaulle, remettant en avril 1945 les nouveaux drapeaux et étendards aux régiments de la France au combat.
Vous l’aurez compris à l’énoncé de ce préambule, s’il y a un symbole fort c’est bien le drapeau,
vecteur des traditions militaires républicaines, certes, mais pas seulement…