Les fleurs portant le nom de l’ancienne présidente d’honneur de La Renaissance Française, ancienne déportée durant la Seconde guerre mondiale, Mme Simone Veil, de l’Académie française, illumineront désormais le jardin franco-allemand créé en 1960 pour réunir des populations avides de paix.
PAR WALTER GLÔSSNER Les photos ci-jointes font acte de la remise officielle du parterre de rosiers Simone Veil offerts et implantés au jardin de roses dans la surface du Jardin Franco-Allemand. Créé dans les années 1960 – à proximité immédiate de la frontière – le Jardin Franco-Allemand constitue l’espace recherché par les populations des deux côtés comme lieu de délassement.
Après un bref exposé sur la vie de Mme Simone VEIL – dont ses origines lorraines (à Bionville-sur-Nied/Moselle) – et la connexion avec La Renaissance Française de notre Président, Walter Glössner, l’officialisation de la remise à la ville s’est accomplie par serrement de main entre lui et le Maire de Sarrebruck, M. Uwe CONRADT.
La cérémonie s’est déroulée en présence de quelques membres de l’état-major du Maire et de quelques amis de notre Délégation.
Évidemment, l’on s’était retrouvé, non loin au-delà de la frontière, en terrain lorrain pour arroser l’évènement moyennant un bon verre de crémant alsacien.
Vive l’amitié lotharingienne – sarroise !
De gauche à droite : : Uwe Conradt, maire de la ville de Sarrebruck ; Karin Nehl, membre de la Délégation ; Christof Vìèl, Vice-Président de la Délégation ; Walter Glössner, Président de la Délégation ; Professeur Jochen Hartherz, membre de la Délégation
De droite à gauche : Uwe Conradt, maire de la ville de Sarrebruck ; Walter Glössner, Président de la Délégation ; Barbar Beyersdörfer, secrétaire générale, Karin Nehl, membre ; Professeur Jochen Hartherz, membre, Christof Vièl, Vice-Président
Traduction de l’article ci-dessus
L’organisation non gouvernementale parisienne ,,La Renaissance Française » a pour mission de promouvoir la culture, la solidarité et la francophonie : Il n’y a qu’une seule section en Allemagne, celle de la Sarre. La nouvelle association ,,La Renaissance Française en Sarre » veut se démarquer des autres associations culturelles françaises.
SAARBRÜCKEN I La rose ,,Simone Veil », du nom de la femme politique française et ancienne présidente du Parlement européen, est une fleur rouge qui s’épanouit généreusement et dont le parfum est très intense. Elle jouera prochainement un rôle particulier à Sarrebruck, puisque le 28 juillet, un nouveau parterre de roses sera inauguré avec elle dans le jardin franco-allemand (JFA) – offert par l’association ,,La Renaissance Française en Sarre ».
Depuis le 31 janvier 2023, « La Renaissance Française en Sarre » est une association enregistrée d’utilité publique selon le droit allemand, mais qui existait déjà depuis 2018 en tant que section allemande de l’organisation mère « La Renaissance » à Paris. La présidente d’honneur de cette dernière était Simone Veil, c’est pourquoi la rose portant son nom fleurira dans deux parterres à Sarrebruck, à côté du JFA et devant la Villa Lessing.
Mais ce n’est pas la seule activité de l’association « La Renaissance Française en Sarre », loin s’en faut. Tout comme la maison mère parisienne, l’association s’engage pour trois objectifs, la culture, la solidarité et la francophonie. « Nous promouvons la culture et la langue françaises dans le but d’instaurer la paix », explique Christof VièI, vice-président de l’association sarroise. Celle-ci est actuellement composée d’un comité directeur de sept personnes et compte une trentaine de membres. Le président de l’association est Walter Glößner, la secrétaire générale est Barbara Beyersdörfer.
Outre l’unique antenne allemande de la « Renaissance Française » à Sarrebruck, il existe 28 autres associations similaires dans le monde. Ce qui est particulier, c’est que toutes ces associations coopèrent avec la maison mère parisienne. Il y a donc un lien étroit entre elles. Il y a également un échange intense avec la maison mère.
Malgré cela, l’association a décidé de devenir une association de droit allemand. Pendant cinq ans, nous étions directement rattachés à Paris, maintenant nous sommes une association à part entière. Cela aussi a ses avantages », explique Walter Glößner. En effet, l’association a désormais des bases juridiques solides et elle a une plus grande visibilité en Sarre que l’initiative auparavant.
Les activités de l’association n’ont cependant pas changé, outre la plantation de rosiers, diverses conférences ont été organisées, comme tout récemment sur l’affaire Dreyfus ou la langue francique mosellane, « Ie francique », un voyage à Landau pour y découvrir l’histoire de France. Un concert aux Eparges, près de Verdun, a également été très important pour nous. C’est là que se sont déroulés les combats de la Première Guerre mondiale entre les troupes allemandes et françaises. Nous avons également invité les habitants du village à ce concert de musique de chambre, qui sont venus de bon cœur. C’était quelque chose de très spécial », poursuit Walter Glößner. L’aspect de la construction de la paix, les échanges sur place, sont également l’une des caractéristiques importantes de la nouvelle association culturelle française. Nos manifestations n’ont pas seulement lieu à Sarrebruck, mais aussi en France », explique Christof Vièl, le vice-président. L’association se distingue également des autres associations culturelles françaises par le fait qu’elle n’a pas de problème de recrutement et que les manifestations ont lieu en langue française, les quelque 30 membres de l’association étant francophones. Et nous pouvons décerner des médailles », ajoute-t-il avec un clin d’œil. De plus, la mise en réseau avec la maison parisienne « La Renaissance Française » est un facteur multiplicateur, on échange et on s’informe via le site web.
Les prochaines manifestations de l’association sont, outre la plantation de roses, un voyage à Hombourg-Haut, ainsi qu’à Gravelotte, au Musée de la guerre de 1870 et de l’Annexion. Et à la fin de l’année, nous organisons toujours un repas Bouillabaisse.
Pour Christof Vièl, l’engagement pour l’association est une affaire de cœur, car il est à la fois allemand et français, il a grandi ici sur la frontière et connaît très bien les deux côtés.
Et Walter Glößner vit les principes de cette association. J’ai étudié à l’université de Sarrebruck à l’époque où elle était encore une institution française. J’ai ensuite vécu et travaillé douze ans à Paris, ma langue de travail a toujours été le français », dit-il. Le fait qu’il soit depuis 1994 également Officier de l’Ordre national du Mérite, montre son engagement pour l’amitié franco-allemande.