La Délégation de La Renaissance Française en Sarre s’est réunie le 18 avril au Conservatoire municipal de Sarrebruck pour assister à un exposé sur les systèmes de formation musicale dans les deux zones culturelles qui nous sont chères : celui pratiqué en France et celui pratiqué en Allemagne.
L’Initiative de cette idée provenait de Thomas KITZIG membre de la délégation de la Sarre et actuel directeur du Conservatoire. La présentation a débuté par une projection suivie de l’interprétation par deux étudiantes de la « maison » d’une sonate pour piano de Joseph Haydn et d’une étude pour piano de Sergueï Rachmaninov.
Le système allemand, se caractérise par les éléments suivants:
1. L’Existence de deux niveaux de formation :
– Le conservatoire à vocation municipale (Musikschulen) comme échelon préparatoire pour les conservatoires sous l’autorité des « Länder » (Musikhochschulen) ;
– Les Musikhochschulen qui forment les futurs professionnels ;
2. Pour répondre à la commande constitutionnelle de formation, les « Musikschulen » ont pour vocation le travail de base, appuyé par :
– Une pédagogie d’incitation qui est déjà placée à l’échelon de l’école maternelle et de l’enseignement primaire, pour être ‘poursuivie’ au niveau de la Musikschule.
– Les professeurs considérés comme des employés tarifaires des villes respectives et rémunérés en conséquence.
– Le coût est supporté, pour la grosse part, par l’État, la part à la charge des parents est pratiquement symbolique. Évidemment, les plus besogneux sont exemptés.
– Le système français d’enseignement se présente sous l’aspect de la formation de professionnelles :
Dès la Grande Révolution, le Conservatoire National de Musique de Paris domine la formation, de la même manière des institutions similaires existent dans les grandes métropoles.
1. L’échelon préparatoire est déjà marqué par l’exigence :
– D’abord apprendre à solfier et puis décision pour l’instrument qui convient.
– Les enseignants sont employés des organismes de tutelle : l’État pour les Conservatoires nationaux, la municipalité, le département, la région pour les conservatoires à but de formation préparatoire.
L’exposé fut suivi d’une discussion vive faisant rappel de la situation dans la chère Sarre d’après 1945 où l’administration française, à l’époque, a créé (1947) le Conservatoire de Sarre et l’Université de Sarre et a fait revivre la Radio Sarroise et le Théâtre, des institutions qui marquent encore les esprits.
Comme à l’accoutumée, la délégation s’est retrouvée au Weinhaus Hauck, dans le voisinage du conservatoire pour ‘ruminer’ les souvenirs des uns et des autres, en la matière, et se sustenter convenablement.
Par Walter Glössner, Président de la Délégation de Sarre
Par Walter Glössner, Président de la Délégation de Sarre e.V.
