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Prix littéraire de La Renaissance Française 2020 : Katerina Autet et Négar Djavadi dans l’ultime sélection

par La Renaissance Française

Le prix littéraire de La Renaissance Française récompense “l’œuvre écrite en français d’un auteur dont la langue maternelle n’est pas la langue française”. Il sera attribué le 30 novembre. Il ne sera toutefois pas remis à la date prévue, le 4 décembre; la cérémonie de remise du prix se tiendra à une date ultérieure.

La commission des prix de notre institution vient de publier sa deuxième liste de sélection :

– Katerina AUTET : La chute de la maison Whyte (Ed.Robert Laffont.)
– Négar DJAVADI : Arène (Ed. Liana Lévi)

René Le Bars
Président de la Commission des prix
La Renaissance Française

Katérina Autet,
avec “La chute de la maison Whyte”

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Moscovite de naissance, la jeune Katerina déménagea un temps avec ses parents aux États-Unis, avant de retourner en Russie.
Après des études de linguistique, durant lesquelles elle apprit le français, la grande lectrice de Jules Verne et d’Alexandre Dumas partit à Nice puis s’envola à Paris, où elle suivit un DEA d’histoire et des études d’économie et finance.
Durant cette période, la littérature fut son compagnon de voyage. Elle dévora Balzac, Stendhal, mais aussi Sébastien Japrisot, l’auteur du superbe Piège pour Cendrillon et les Boileau-Narcejac, confirmant son goût pour le roman policier.

La Chute de la maison Whyte
(Editions R. Laffont)

La Chute de la maison Whyte est un roman policier comme il s’en déguste à la sauce américaine. «La famille Whyte, écrit l’auteur, du fait de sa richesse et de son importance dans le monde des arts, était habituée à vivre sous les feux de la rampe.» Or, un jour, l’aînée, Edith Whyte, publie un livre incendiaire, Chronique secrète de la chute des géants, dans lequel elle accuse son célèbre père de crimes terribles. Sa fratrie est folle de rage et tente de faire interdire le recueil. Qu’y a-t-il dedans? La fiction dit-elle la vérité? Tout se précipite quand le patriarche est retrouvé assassiné tandis que Skip, le frère est accusé de son meurtre. Est-il vraiment coupable? Réponse en librairie…

Négar Djavadi, avec “Arène”

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Née en Iran en 1969, suit sa scolarité au lycée français de Téhéran. Sa famille fait partie des opposants au régime du Shah puis de l’ayatollah Komeini.
A l’âge de 11 ans, elle fuit l’Iran et la révolution islamique avec sa mère et ses deux sœurs en traversant les montagnes du Kurdistan à cheval.
Elles s’installent à Paris.
Négar Djavadi suit des études de cinéma à l’INSAS de Bruxelles dont elle est diplômée en 1994. Elle se consacre au cinéma, qu’elle enseigne de 1996 à 2000 à l’Université Paris 8. Elle est scénariste, monteuse et réalisatrice.
En 2016, elle publie son premier roman Désoriental qui raconte la saga d’une famille iranienne sur trois générations avec l’exil et l’installation en France de cette famille.

Arène (Editions Liana Lévi)
Benjamin Grossman veut croire qu’il a réussi, qu’il appartient au monde de ceux auxquels rien ne peut arriver, lui qui compte parmi les dirigeants de BeCurrent, une de ces fameuses plateformes américaines qui diffusent des séries à des millions d’abonnés.
L’imprévu fait pourtant irruption un soir, banalement: son téléphone disparaît dans un bar-tabac de Belleville, au moment où un gamin en survêt le bouscule. Une poursuite s’engage jusqu’au bord du canal Saint-Martin, suivie d’une altercation inutile.
Tout pourrait s’arrêter là, mais, le lendemain, une vidéo prise à la dérobée par une lycéenne fait le tour des réseaux sociaux. Sur le quai, les images du corps sans vie de l’adolescent, bousculé par une policière en intervention, sont l’élément déclencheur d’une spirale de violences.
Personne n’en sortira indemne, ni Benjamin Grossmann, en prise avec une incertitude grandissante, ni la jeune flic à la discipline exemplaire, ni la voleuse d’images solitaire, ni les jeunes des cités voisines, ni les flics, ni les mères de famille, ni les travailleurs au noir chinois, ni le prédicateur médiatique, ni même la candidate en campagne pour la mairie. Tous captifs de l’arène: Paris, quartiers Est.
Négar Djavadi déploie une fiction fascinante, ancrée dans une ville déchirée par des logiques fatales.

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