La Commission des prix de La Renaissance Française présidée par René Le Bars, a retenu six ouvrages d’autant d’auteurs différents dont le français ne fut pas la langue du berceau. L’ouvrage lauréat désigné par le jury du Prix que préside Daniel Rondeau, de l’Académie française, sera rendu public le 15 novembre prochain.
Carles DIAZ : « L’arbre face au monde – Vie et destin de Carl Alexander ». Editions Poesis
Poète franco-chilien né en 1978 à Santiago du Chili, Caries Diaz est également historien de l’art. Il a reçu en 2020 le Grand Prix de la Société des Gens De Lettres de poésie et le prix Méditerranée pour « Sus la Talvera / En Marge ». « L’Arbre face au monde » est le deuxième volume d’une trilogie débutée par « La Vénus encordée ».
Polina PANASSENKO : « Tenir sa langue ». Editions de L’Olivier
Le premier roman de l’écrivaine russo-française aborde avec une vivacité réjouissante la question de l’exil, et de l’identité, à travers le récit de l’action qu’elle a menée en justice pour retrouver son prénom d’origine.
Polina Panassenko naît en 1989 en URSS. En 1993, sa famille émigre en France, à Saint-Étienne (Loire), son père Grigory Panassenko mathématicien ayant obtenu un poste à l’université. Elle est naturalisée française sous le nom de Pauline Panassenko.
Après ses études à Sciences-Po Paris, elle suit une formation en art dramatique à la Comédie de Saint-Étienne et à l’École-studio du Théâtre d’art de Moscou.
Shumona SINHA : « L’autre nom du bonheur était français ». Editions Gallimard
Shumona Sinha, née à Calcutta (Inde), a appris le français à l’âge de vingt-deux ans. Depuis, elle considère cette langue comme sa « langue vitale », celle qui l’a libérée, sauvée, fait renaître.
Venue vivre en France à 28 ans, auteur de cinq romans tous écrits en français, elle raconte son itinéraire, semé de déceptions : les années passant, elle conserve l’image d’une femme exilée, étrangère dans un pays qu’elle avait cru celui de son émancipation.
Ce livre puissant, d’une grande sincérité, apporte un éclairage sur l’œuvre et la vie d’une Indienne qui a choisi de vivre en France, d’habiter notre langue, et qui confie : « Pour chaque mot j’ai fait un long voyage. »
Aliona GLOUKHOVA : « Nos corps lumineux ». Editions Gallimard
Aliona Gloukhova née en 1984 à Minsk (Union soviétique), est une écrivaine et actrice biélorusse établie en France.
Après des études en arts visuels à Saint-Pétersbourg, puis en sciences de l’éducation à Poitiers, Madrid et Lisbonne, elle travaille comme traductrice, journaliste, enseignante et organisatrice culturelle. Titulaire d’un master de création littéraire de l’université Paris 82, elle vit à Pau depuis 2015.
Son premier roman, Dans l’eau je suis chez moi, écrit en français et publié aux éditions Verticales en 2018, retient l’attention de la critique.
Derek MUNN : « Soudain ma bouche est pleine ». Editions L’Ire des Marges
Né en Angleterre en 1956, Derek Munn habite en France depuis 1988 et écrit en français.
Il a également publié :
Mon cri de Tarzan, Laureli/Léo Scheer, 2012.
Un paysage ordinaire, Christophe Lucquin Éditeur, 2014 (Prix Place aux Nouvelles, Lauzerte 2015).
William NAVARRETTE : « Cuba Spleen ». Editions Emmanuelle Collas
William Navarrete est un écrivain, journaliste, traducteur et critique d’art né à Cuba en 1968 et naturalisé français.
Établi en France depuis 1991, il est diplômé en histoire de l’art, en littérature et en civilisation hispano-américaine (Paris IV, La Sorbonne). Il collabore avec El Nuevo Herald, le plus grand journal en espagnol des États-Unis, ainsi qu’avec d’autres revues et publications spécialisées.
Il a obtenu le Prix de poésie Eugenio Florit du Centre de culture panaméricaine de New York et la bourse de création littéraire du Centre national du livre en France. Il a organisé des expositions d’art et des festivals, donné des conférences et participé à des nombreux événements littéraires et artistiques à travers le monde.