Les trois auteurs en compétition sont originaires du Chili, d’Inde et de Biélorussie
Le comité de sélection du prix littéraire que préside René Le Bars vient de publier sa deuxième sélection parmi les six titres en compétition pour 2023.
Celle-ci a été transmise au jury du prix placé sous la présidence de Daniel Rondeau, de l’Académie française, qui annoncera le nom du lauréat le 15 novembre prochain.
Rappelons que le Prix littéraire de La Renaissance Française est attribué chaque année à l’œuvre écrite en français d’un auteur dont le français n’est pas la langue de naissance.
Carles DIAZ : « L’arbre face au monde » (Ed. Poesis)
Poète et historien de l’art, le franco-chilien Carles Diaz nous entraîne sur les pas d’un peintre allemand exilé au Chili en 1850. Nous voici plongés, par le truchement d’un journal de bord imaginaire, dans l’aventure de Carl Alexander Simon disparu dans les forêts de Patagonie deux ans après son arrivée dans le pays. Voyage initiatique, faisant alterner textes en prose et poèmes, dans lequel Carles Diaz confie – à travers son héros – ses vues sur les rapports de l’homme et de la nature, mais aussi sur la liberté à conquérir, essentielle à tout artiste pour trouver sa propre voie.
Shumona SINHA : « L’autre nom du bonheur était français » (Ed. Gallimard)
Shumona Sinha, née à Calcutta, a appris le français à l’âge de vingt-deux ans. Depuis, elle considère cette langue comme sa « langue vitale », celle qui l’a libérée, sauvée, fait renaître. Venue vivre en France à vingt-huit ans, auteur de cinq romans tous écrits en français, elle raconte son itinéraire, semé de déceptions : les années passant, elle conserve l’image d’une femme exilée, étrangère dans un pays qu’elle avait cru celui de son émancipation. Ce livre puissant, d’une grande sincérité, apporte un éclairage sur l’œuvre et la vie d’une Indienne qui a choisi de vivre en France, d’habiter notre langue, et qui confie : « Pour chaque mot j’ai fait un long voyage. »
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Aliona GLOUKHOVA : « Nos corps lumineux » (Ed. Gallimard. Collection Verticales)
« Qui n’aimerait pas être une étoile filante ? Même si cela veut dire être consommé par la chaleur et tomber en débris à la fin. Sommes-nous des objets qui parcourent les vies des autres, des corps lumineux de passage ? On trace, on éclaire, on s’évanouit quelque part. »
Après le message de rupture de son mari, la narratrice fait du déséquilibre un nouveau point de vue. Exploratrice en suspension, elle enregistre sur son téléphone ses états pour réaménager son passé, dessine les itinéraires hors sol des membres de sa famille pour comprendre le sien, cite ses amis dispersés, des philosophes perdus et s’imagine en objet interstellaire.
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