Jack Mervil a reçu la médaille d’or de La Renaissance Française dans sa commune natale dont il en a fait son pseudonyme…
Une fois n’est pas coutume, une remise de médaille était conjointement organisée par deux instances de notre institution; les délégations du Nord et du Bas-Rhin. La présidente (par intérim) de ma nouvelle délégation nordiste, Mme Thérèse Ghesquière-Diérickx, et le vice-président de la délégation alsacienne, M. Jean-Pierre Cabut, s’étaient associées pour honorer, ce samedi 26 octobre à Merville, une figure régionale.
Panégyrique d’un parcours atypique
Un parcours atypique que celui de Jack Mervil! Né en 1934 et issu en d’une modeste famille ouvrière du Nord, il se préoccupe peu de l’école, préférant vaquer à la recherche de nourriture durant la période de la guerre, bravant l’occupant allemand.
Par la suite, il prend conscience de l’exceptionnelle plasticité de son corps et travaille à en acquérir la totale maîtrise, mettant au point des numéros d’équilibriste de plus en plus spectaculaires qu’il se produit en vedette sur les grandes scènes nationales et internationales, dont il a enthousiasmé les publics. Il devient alors entrepreneur de spectacles et loueur de chapiteaux.
La question de la sécurité des structures mobiles focalise son attention. Il mobilise la profession sur ce problème et fonde l’Association syndicale des propriétaires exploitants de chapiteaux (ASPEC).
Artiste et expert
Il fait preuve d’une exceptionnelle force de conviction pour sensibiliser autorités et professionnels et ses efforts produisent de bons résultats en dépit de lourdeurs administratives: définition avec le ministère de l’Intérieur d’une norme imposant des toiles de tente ignifugées, création de son Bureau de vérification des chapiteaux, tentes et structures, chargé d’homologuer les installations; participation aux travaux de la Sécurité civile; inscription au tableau des experts près la cour d’appel de Versailles. A ce titre, il a été chargé en 1992, de l’expertise de la catastrophe du stade de Furiani en Corse.
Il créé l’association Abri sans frontières destinée à venir en aide aux sinistrés victimes de catastrophes naturelles. C’est dans ses activités professionnelles qu’il a rencontré Jean-Pierre Cabut spécialiste de la sécurité civile et vice-président de notre délégation bas-rhinoise.
Saltimbanque, chef d’entreprises, homme de cœur et d’intelligence – et toujours homme du Nord ! – le jeune octogénaire, titulaire des palmes Académiques et de l’Ordre national du Mérite, arbore désormais la plus haute distinction de notre institution.
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