Alain DOUTREMEPUICH, Garde d’Honneur de Notre Dame de Lorette depuis 39 ans et membre de la Renaissance Française, nous guide au travers de cette nécropole, lieu de respect et du souvenir.
Nous le remercions de nous avoir si bien accompagné.
La Colline de Lorette doit son nom à l’oratoire édifié en 1727, par le peintre Florent Guilbert, à son retour de pèlerinage de Loreto (Italie, région d’Ancône). L’oratoire est détruit pendant les années révolutionnaires et fut remplacé par une église qui ne résistera pas à la Grande Guerre.
Situé sur la commune d’Ablain-Saint-Nazaire, ce petit belvédère culmine à 165 m.
La première guerre mondiale, rendra tristement célèbre cette colline, par la dureté des affrontements. La bataille de Lorette durera d’octobre 1914 à octobre 1915. On dénombrera 188 000 morts, dont 100 000 français, tombés pour prendre ou défendre cet éperon.
Dès 1919, le site s’imposa comme l’espace par excellence où devait être commémoré le sacrifice de centaines de milliers de combattants.
En 1920 est constitué « L’ASSOCIATION DU MONUMENT DE NOTRE DAME DE LORETTE ».
Il s’en suivra la réalisation de la Nécropole que nous connaissons, aujourd’hui, le plus vaste des cimetières militaires français.
Le cimetière : sur 13 hectares, il comprend 20 000 tombes individuelles et 23 000 soldats inconnus rassemblés dans 7 ossuaires. Un carré est réservé aux soldats français de confession musulmane, il a subit 2 profanations. Dans sa partie EST, reposent des soldats appartenant à des régiments russes ayant combattu aux côtés
des français.
La Tour Lanterne : d’une hauteur de 52 m, elle abrite, en sa partie basse, une crypte avec un ossuaire de 6 000 corps et une chapelle ardente où sont installés 4 étages de 8 cercueils. La lanterne est accessible par 200 marches en
5 volées. Son phare porte à 70kms. Elle fut inaugurée le 02 août 1925.
La Chapelle : de style romano-byzantin, avec un autel extérieur, elle est l’œuvre, comme la tour lanterne, de l’architecte lillois Louis Cordonnier. Elle est décorée de fresques en mosaïques et de vitraux rappelant les évènements de la Grande
Guerre et l’histoire religieuse et patriotique de la France. Sur un petit autel, un triptyque dédié à Notre Dame de Czestochowa, commémore le sacrifice des volontaires polonais ayant combattu dans notre pays. La chapelle fut bénie le 26 mai 1927.
Le Musée vivant 1914/1918 : il présente plus de 2 000 pièces de collection ainsi que des reconstitutions d’abris souterrains. Un diorama comprenant plus de 150 vues stéréoscopiques d’époque complète cette exposition.
La Garde d’Honneur : Dans le fonctionnement quotidien de la Nécropole, il faut souligner l’importance de la Garde d’Honneur, qui assure bénévolement un service d’accueil et de présence de mars à novembre, auprès des visiteurs, lors des cérémonies et ranime la flamme chaque dimanche. Elle est la seule association de ce type en France et même dans le monde qui regroupe autant de membres (4 000 gardes répartis en 22 groupes).
Cette visite complète notre journée du 6 avril 2014, où notre Président, le Professeur Jean-Pierre ARRIGNON a remis à l’Association de la Garde d’Honneur de Notre Dame de Lorette, représentée par son Président Monseigneur Jean-Paul JAEGER, Évêque d’Arras, la Médaille d’Or de la Renaissance Française.
site du Nécropole Notre Dame de Lorette: http://association-du-monument-de-notre-dame-de-lorette.e-monsite.com/pages/le-cimetiere.html