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SOMME : inauguration de la chapelle du Souvenir Français, à Rancourt

par La Renaissance Française

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La Chapelle de Rancourt, près de Péronne (Somme)

Haut lieu des batailles de la Grande Guerre 1914-18, la région du Santerre, à l’Est du département de la Somme, reste marquée à jamais par les affrontements furieux qui déchirèrent l’Europe et le reste du monde sous un déluge de feu, de fer et de mort qui dura quatre ans.

Erigée par les parent d’un jeune officier mort au combat, la chapelle de Rancourt est aujourd’hui celle du Souvenir Français dont la mission consiste à maintenir en vie la mémoire de tous ceux qui tombèrent pour leur pays, quel que soit leur uniforme.

Le samedi 22 octobre 2022, en présence des ambassadeurs d’Allemagne et de Grande-Bretagne, une messe sera célébrée à 9h30 par Mgr Antoine de Romanet, évêque aux Armées. Cet office sera suivi d’un culte interreligieux – chrétien, juif et musulman, en présence de Mme Patricia Miralles, secrétaire d’Etat au Souvenir et aux Anciens Combattants, et de nombreuses personnalités civiles et militaires.
L’inauguration de la chapelle et de l’exposition permanente « Les religions dans la
Grande Guerre » se prolongera par un cocktail et la visite des lieux de mémoire.

La chapelle, en pierre de taille, a été érigée au bord de la route Péronne-Bapaume, par les parents du lieutenant Jean Du Bos, pour honorer la mémoire de leur fils tué le 25 septembre 1916. Ils y ont associé le souvenir de tous ses camarades morts lors de l’offensive française sur Rancourt, Bouchavesnes, Sailly-Saillisel, et le Bois Saint-Pierre-Vaast. La chapelle marque en même temps la limite de la progression alliée qui, dans un océan de boue, prit fin en novembre 1916. Le 25 septembre, le 94e d’Infanterie donne l’assaut sur la tranchée Rostow. Rancourt est pris mais le régiment perd 25 officiers et un millier d’hommes. On ne retrouve pas tout de suite le corps de Jean Du Bos. Son ordonnance, blessé, ne revient sur les lieux que le lendemain et retrouve alors le corps de l’officier, repérant soigneusement l’emplacement où il est inhumé. Le 1er juillet 1917, il se rend sur le lieux accompagné d’un architecte et identifie le monticule sous lequel il est enseveli. C’est là qu’est édifiée la chapelle, à la limite des communes de Rancourt et de Bouchavesnes.

Un projet ambitieux

Pour le financer, une souscription avait été lancée et un « comité commémoratif des héros de Rancourt, Bouchavesnes, Sailly-Saillisel » constitué. La maréchale Foch en avait accepté la présidence. Dans le Comité d’honneur, qu’elle présidait également, on notait, parmi les « veuves, mères et sœurs d’officiers » les noms de la princesse Murat, dont le fils décédé des suites de ses blessures le 21 août 1916, repose à Lihons et de la duchesse de Rohan, dont le mari, Josselin, capitaine au 4eBataillon de Chasseurs à Pied, avait été tué le 13 juillet 1916 à Herbécourt.

Lieu de paix et de réconciliation

Avec le temps, la Chapelle-Mémorial, haut lieu de la participation française de la Somme, a pris une dimension d’autant plus symbolique qu’elle veille sur trois nécropoles, française (8566 tombes ; la plus grande nécropole française de la Somme), britannique (93 tombes), allemande (11 422 tombes).
En 1986, pour le 70e anniversaire de la Bataille de la Somme, une délégation allemande, civile et militaire participa, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale aux cérémonies. Ce site est un lieu de paix et de réconciliation. Lors de chaque cérémonie, des gerbes sont déposées successivement dans les trois nécropoles.

VOIR EGLAMENT CI-DESSOUS

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DISPARITION DE WALTER GLOSSNER

Président de la délégation de La Renaissance Française

Le Président international et les membres du conseil d’administration de La Renaissance Française ont le triste devoir de faire part du décès du très regretté Walter Gloßner, Président fondateur de la dynamique délégation de Sarre qu’il a su animer avec son équipe depuis 2018 par de riches rencontres culturelles transfrontalières franco-allemandes, ainsi que par des événements musicaux et littéraires toujours de qualité exceptionnelle.

Cher Walter, on n’ose pas décrire ce que vous avez fait pour La Renaissance Française en Sarre. Il suffirait de dire que vous étiez en Sarre l’âme et la chair de son projet de paix par la rencontre des cœurs.

 

Mais nous nous devons tout de même de partager brièvement avec ceux qui vous ont peu connu quelques souvenirs inspirants. Vous avez étudié à l’Université française de Sarrebrück où vous avez appris avec passion les bases de votre métier de banquier, mais d’abord la langue et la culture françaises. Surtout, vous en avez toujours éprouvé un profond sentiment de reconnaissance pour la France ainsi qu’un goût insatiable pour les arts et la culture.

 

C’est l’énergie de ce sentiment qui vous a porté à lancer des initiatives extraordinaires, au premier rang desquelles la création de l’Association des concerts de musique de chambre de Sarrebrück en 1987. Vous y avez mené une activité titanesque pour y organiser des concerts avec des musiciens d’exceptionnelle qualité artistique accompagnés souvent d’instruments également très rares. Vous avez su galvaniser un auditoire fidèle à vos concerts pendant plus de trente ans, en les organisant parfaitement, en sachant partager avec plusieurs générations votre passion pour la musique de chambre de haute qualité ! Là, c’était d’abord votre intime communion avec le génie musical allemand que l’on ressentait émerger de votre cœur. Oui, homme de cœur vous l’étiez, aussi avez-vous su d’emblée partager avec tous votre belle innocence et votre émerveillement.

 

 

Ce sont ces vertus que vous avez apportées en dot à La Renaissance Française quand vous avez fondé sa délégation de Sarre, en 2018. suite au rayonnement qu’avait suscité la remise de la Médaille d’or de La Renaissance Française par le Président international au ministre sarrois Stephan Toscani en mars 2017, organisée par notre cher Bruno Théret, président fondateur de la délégation de La Renaissance Française au Luxembourg.  Vous y avez mené des activités littéraires, musicales et culturelles débordant sans y prêter garde les frontières géographiques, parce qu’avec vous, nous n’étions plus en France ou en Allemagne, mais en comté de Sarre-Nassau, dans le baillage allemand de Lorraine, ou encore dans le berceau des Villeroy de Galhau. Cela ne vous a pas empêché de partager aussi l’histoire des malentendus franco-allemands et des idées reçues véhiculées par les médias culturels à travers les âges, mais avec vous, toujours pour les sublimer d’emblée : avec les évocations d’Ernst Jünger et de Maurice Genevoix ou en nous emportant dans des moments de ravissement – comme ce poignant concert dans l’église des Éparges qui suivit une retraite aux flambeaux avec les drapeaux français et allemands de 1915, ainsi que des villageois en tenues militaires des deux pays.

 

C’est dans cet esprit que vous avez ancré La Renaissance Française en Sarre et ses valeurs dans les cœurs, en y fondant une association d’utilité publique de droit allemand en janvier 2023, en y créant deux jardins de roses Simone Veil dont l’un bordant la frontière à Sarrebruck, en organisant des conférences sur les fables de Jean de La Fontaine, ou encore en invitant des formations musicales pour des concerts mémorables pas seulement dans la ‘Grande Région’ mais jusqu’à la Maison Heinrich Heine…à Paris : c’était ‘Le Grand Concert’.

 

Cher ami Walter, on l’a compris, votre âme allemande est bien parfaitement française. Grâce aux graines que tout au long de votre vie vous avez semées, elle continuera à allumer la passion des cœurs sincères pour insuffler la paix par le partage de la langue et de la culture françaises que vous avez su aimer avec tant de force.

Comme vous avez pensé à tout, nous savons que la délégation de La RenaissanceFrançaise en Sarre, en étroite relation avec le siège, continuera à grandir sur le chemin que vous avez tracé ;

Nos pensées, en ce moment, vont vers ses fils, vers le vice-président Viel et vers la remarquable secrétaire générale Barbara Beyersdoerfer