A la suite du décès en mai 2020 de Maurice Duvanel, son président, la délégation de la Somme avait été contrainte à un temps de pause due à cette brutale et douloureuse séparation, et à la pandémie de Covid 19 qui déferlait sur l’Europe à cette même époque. A cela, de sérieux problèmes de santé du président intérimaire, Pierre Mabire, lui-même affecté par une forme virulente de Covid, avaient retardé la remise en route de ladite délégation.
Si un long moment de silence s’est manifesté au cours de l’année écoulée, durant sa longue convalescence le président intérimaire s’est employé à restructurer la représentation de La Renaissance Française dans la Somme. Celle-ci est aujourd’hui prête à repartir sur de nouvelles bases, avec une équipe réunissant nouveaux et anciens membres de la délégation de la Somme.
Des réunions ont actuellement lieu pour mettre à l’agenda un programme d’action et de développement dans les divers secteurs de la vie culturelle et sociale du département.
Patrimoine industriel et librairie indépendante distingués
La Renaissance Française s’engage auprès de « Bleu de Cocagne », association créée pour sauvegarder le blason de l’industrie textile et des savoir-faire qui s’y rattachent.
Très prochainement, la délégation s’installera dans ses propres locaux, au cœur de la cité amiénoise. Cette inauguration se déroulera le lundi 19 septembre en présence du président international, le professeur Denis Fadda. Au cours de la cérémonie, hommage sera rendu à Maurice Duvanel dont l’œuvre reste indissociable de sa vie de compagnon couvreur ardoisier.
Il fut l’un des meilleurs avocats pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine monumentale. A cet égard, la cathédrale Notre-Dame d’Amiens, joyaux de l’art gothique médiéval, lui doit beaucoup. Mais surtout, il fut un formateur de jeunes ouvriers du Bâtiment, dont de nombreux se comptent parmi les créateurs d’entreprises.
Maurice Duvanel (à droite) guidant des amis visiteurs dans les combles de la cathédrale Notre-Dame d’Amiens.
Lors de sa venu à Amiens, le président Denis Fadda procédera à des remises de distinction. Le mardi 20 septembre, le président de l’association « Bleu de Cocagne », à titre personnel, ainsi que l’association en qualité de personne morale, recevront la médaille d’or du Rayonnement culturel de La Renaissance Française. Cette distinction soulignera le haut degré d’importance de « Bleu de Cocagne » dans la sauvegarde et la transmission de savoir-faire industriels dans le secteur du textile.
Avec son président Yves Benoït, « Bleu de Cocagne » fait renaître le « velours d’Amiens » qui fit pendant plusieurs siècle la réputation de la ville. Installée dans les locaux de l’ancienne usine Cosserat (les célèbres velours), elle remet en fonction des machines comme des métiers artisanaux, des métiers à imprimer le tissu ou à filer les fibres textiles.
Lionel Martelle, fondateur de la librairie éponyme, à Amiens. Ses filles, héritières, recevront au nom de l’entreprise familiale, la médaille d’or du Rayonnement culturel de La Renaissance Française.
Le mardi 20 après-midi, le président Denis Fadda sera dans l’univers du livre et de la librairie indépendante pour la remise de la médaille d’or du Rayonnement Culturel de La Renaissance Française à Françoise Gaudrefroy et Anne Martelle, respectivement présidente et directrice générale de la Librairie Martelle, au nom de l’entreprise dont elles ont hérité de leur père, Lionel Martelle, décédé en 2015, fondateur de l’établissement avec son épouse Annie en 1957.
Militant inconditionnel de la librairie indépendante, Lionel Martelle avait été président du Syndicat des libraires classiques de France (SLCF), rassemblant les libraires scolaires. A ce titre, il avait œuvré à la fondation de l’Union des libraires de France (ULF), ancêtre de l’actuel Syndicat de la librairie française (SLF) dont sa fille Anne est actuellement la présidente.