Accueil » 6 juillet 2015, visite privée de l’exposition Claude GÉNISSON « La Passion de l’Inaccessible »

6 juillet 2015, visite privée de l’exposition Claude GÉNISSON « La Passion de l’Inaccessible »

par Zoya ARRIGNON

Texte: Pascale de LORIOL
Photos: Zoya ARRIGNON

Né en 1927 à Paris, Claude Génisson est élevé par ses grands parents. C’est avec son grand-père, l’architecte parisien Hector Caignart de Mailly, que commence son initiation artistique.
Ce dernier lui fait dessiner aux lavis « les cinq ordres » de l’architecture antique.
Puis un membre de sa famille, le peintre franc-comtois Jules-Emile Zingg, l’entraîne dans les musées et les vernissages. Le petit Claude n’est pas insensible à tout ce qu’il voit.
Mais le retable d’Issenheim de Mathieu Grünewald et le retable de l’Agneau Mystique de Jan Van Eyck seront deux chocs esthétiques pour lui.

En 1954, il s’installe à Douai. Sa première exposition personnelle se tiendra salle Gaveau à Paris en 1963. D’autres expositions suivront, en groupes ou seul, Tokyo, Venise et sa biennale, Londres, la Belgique, New York, etc.…. Une rétrospective régionale lui sera consacrée à Arras en 1989.

Au fil de son œuvre, il a développé une technique irréprochable, aussi bien dans le dessin que dans la couleur.

Cet homme d’une curiosité inlassable est épris de littérature et de musique qui nourrissent son inspiration.
Les références bibliques sont présentes, les mythes anciens également : Circée, Méduse et son regard halluciné, les métamorphoses d’Ovide (Léda), le minotaure…
On sent en lui, une peur de l’évolution de notre société, marquée par la perte de sa culture et de ses repères mais aussi une passion de la mort. Il nous ouvre les portes d’un monde inquiétant, maléfique et mortifère où la nature reprend ses droits.

Le point d’orgue de son œuvre est « la Tour de Babel ». La première version a été acquise en 1963, par Victor Rothschild. La seconde version l’occupe de 1963 à 1974, tour de science-fiction, flamboyante d’électricité, architecture de verre et de métal.

Cette exposition composée d’une cinquantaine d’œuvres est réalisée en étroite collaboration avec le peintre, elle n’est pas chronologique mais thématique.

« Peintre flamand égaré à l’époque moderne », disent certains. « Peintre hyperréaliste ou fantastique » disent d’autres.

Claude Génisson fait partie de ces artistes inclassables, il cultive d’ailleurs cette différence.

à l’issue de la visite exceptionnelle donnée par Madame Anne LABOURDETTE, Conservateur en chef de Musée de la Chartreuse, la délégation a été reçue par Monsieur Frédéric CHEREAU , Maire de la ville de Douai, dans le magnifique Salon Blanc de l’Hôtel de ville.

You may also like

© 2023 Tous droits réservés La Renaissance Française