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Compte rendu du déjeuner littéraire avec Houchang NAHAVANDI

par Pascale LORIOL (de)

Notre président Jean-Pierre ARRIGNON, nous accueille pour notre premier déjeuner littéraire de l’année et souhaite la bienvenue aux nouveaux membres qui nous rejoignent et aux nombreux invités présents et plus particulièrement à Monsieur Ali KHOSRAVI, fils du chef de cabinet de notre conférencier, lorsque celui-ci était ministre en Iran.

Patrick DUVAL, membre de notre délégation, nous présente Monsieur Houchang NAHAVANDI, ancien professeur d’économie politique et ancien recteur des universités de Chiraz et de Téhéran.

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Il a été ministre du Développement de 1964 à 1968 et de l’Enseignement supérieur de septembre à octobre 1978 dans un des derniers gouvernements du Shah Mohammad Reza Pahlavi, ainsi que directeur du cabinet de l’impératrice Farah Pahlavi de 1976 à 1978.

Après la chute du régime iranien, il a du quitté son pays pour rester en vie. Il a enseigné dans plusieurs facultés parisiennes, il est membre correspondant de l’Académie des sciences morales et politiques, lauréat de l’Académie Française. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’Iran, pour certains en collaboration avec Monsieur Yves BOMATI, dont celui qu’il vient nous présenter « Les Grandes figures de l’Iran ».

Les auteurs croisent leurs regards sur les grandes figures qui ont façonné ce pays, de Zarathoustra à Mohammed Réza Shah.

Mais pour cette conférence, il va principalement nous évoquer l’accession au pouvoir de la dynastie Palahvi. Dynastie certes, mais qui n’aura que deux représentants régnants.

Elle fut fondée par Reza Khan en 1925, alors premier ministre d’Ahmad Shah Qajar, dernier roi (Shah) de la dynastie des Qadjars.

Réza Khan est né en mars 1878 à Alacht, village important au sud de la mer caspienne, situé à 1800 mètres d’altitude au milieu de sombres forêts. Dans cet endroit hors du temps, un clan y domine les Palhavan.

La vie est rude et la population est très pauvre dans l’Iran d’alors.

Son père est militaire et sa mère est géorgienne. Quelques mois après sa naissance, son père décède, sa mère se retrouve démunie et redevient « l’étrangère » pour son clan, qui la met à l’écart. Elle se réfugie, chez ses frères, à Téhéran avec son fils Réza où elle décède en 1885.

Ainsi, orphelin de père à 8 mois et de mère à 7 ans, il est recueilli par un de ses oncles militaire. A 14 ans c’est un adolescent, grand (il mesurera 1,90 mètre), fier, téméraire et très susceptible. Pour le canaliser, son oncle le fait entrer dans l’armée.

Il intègre la brigade cosaque, qui constitue la garde de la famille royale, seul corps d’armée a peu près entrainé. Une discipline de fer y règne. Il déplore la russification de ce corps et comprend très vite que son pays est livré aux appétits de la Grande-Bretagne et de la Russie.

Même s’il est peu instruit, il veut se distinguer autrement. Il est surtout remarquable par son allure, son autorité et ses qualités militaires qui font de lui un exemple de bravoure et de détermination. Ces qualités lui permettent ainsi de gravir rapidement les échelons de l’armée.

Profitant d’une situation confuse et complètement désordonnée, il entreprend un coup d’État le 21 février 1921. Il entre à Téhéran, fort d’environ 2 000 hommes sans effusion de sang. Il est nommé chef des armées par Ahmad Chah (dernier souverain quajar). Il devient très rapidement l’homme fort du pays et se consacre à réformer l’armée, l’ordre et la sécurité. Il donne aussi un nouvel élan au nationalisme iranien. En octobre 1923, il est nommé Premier ministre.

L’assemblée constituante vote la déchéance du Ahmad Chah et Réza Kahn est élu et intronisé par le parlement, proclamé empereur, il est couronné en avril 1926.

Son règne est marqué par une modernisation indispensable à son pays : construction de chemins de fer, de routes, industrialisation, créations d’universités, évolution du système scolaire, instauration de l’état civil et du nom de famille….
Il va s’employer à améliorer le niveau de vie de la population, d’abord par la santé.

En 1941, l’Iran, suspecté de progermanisme, en pleine seconde guerre mondiale, est envahi par les troupes alliés, qui l’occupent pendant quatre ans et déposent le vieil empereur. Son fils Mohammad Reza lui succède, tandis qu’il est exilé par les britanniques qui l’envoient à l’île Maurice, puis à Johannesburg, en Afrique du Sud, où il décèdera en juillet 1944.

Du côté de sa vie privée, il aura 6 épouses successives et une dizaine d’enfants.

Nous remercions encore Patrick DUVAL qui a permis cette rencontre.

DATES A RETENIR

AVRIL

  • mardi 25 avril à Gosnay, en l’église Saint-Léger à 16 h 00.
    Cérémonie de remise de la Médaille d’Or du Rayonnement Culturel à René DUCOURANT, artiste peintre, créateur des magnifiques vitraux de cette église.
    La remise de distinction sera précédée de la visite guidée par l’artiste.
    Un petit concert d’orgue donnée par Bernard HEDIN, directeur du conservatoire de musique de Béthune agrémentera cette cérémonie qui sera suivie d’un cocktail

MAI

  • mardi 2 mai, à Arras, déjeuner littéraire à l’hôtel de l’Univers à 12 h 00
    avec Jean-Claude MENOU, conservateur général du patrimoine, qui nous présentera son livre «Le voyage-exil de Franz Liszt et Marie d’Agoult en Italie (1837-1839)» éditions Actes-Sud.

SEPTEMBRE

  • Jeudi 28 septembre à Marcq-en-Baroeul, déjeuner littéraire avec S.E.M Laurent STEFANINI, Ambassadeur de France à l’UNESCO, il viendra nous présenter son ouvrage «A la table des diplomates» éditions Iconoclaste.

NOVEMBRE
Monsieur François LEOTARD, ancien Ministre de la Culture
nous présentera son dernier roman «Attention à la fermeture des portes» éditions l’Inventaire (janvier 2017)

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