Lors d’une randonnée en haute montagne, le remarquable restaurateur de Notre-Dame de Paris a fait une chute fatale. Il avait dirigé le chantier de restauration de Notre-Dame de Paris avec une remarquable autorité.
Le 21 juillet dernier, le général d’Armée Georgelin (à gauche) se réjouissait à l’idée de voir la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris pointer dans le ciel avant la fin 2023. (© Frédéric Lecocq / MAXPPP)
« La nation perd l’un de ses grands soldats. La France, un de ses grands serviteurs. Et Notre-Dame, le maître d’œuvre de sa renaissance ». Ces mots du Président de la République sont à l’unisson avec les responsables politiques de tous les horizons, nombreux à rendre hommage au général Jean-Louis Georgelin, mort accidentellement lors d’une randonnée en montagne, au pied du mont Valier, dans les Pyrénées.
Ce chef militaire avait accompli les plus hautes missions : chef de l’état-major particulier de Jacques Chirac, président de la République, chef d’état-major des Armées (2006-2010), Grand chancelier de la Légion d’honneur et avait supervisé des opérations militaires dans des secteurs et continents sous haute tension : Côte d’Ivoire, Afghanistan, Balkans, Liban.
Le défi de l’impossible
En 2020, le président Emmanuel Macron l’avait choisi pour diriger le chantier de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, incendiée dans la nuit du 19 au 20 avril 2019, pour une réouverture en 2024. Jean-Louis Georgelin avait accepté de relever ce défi que beaucoup qualifiaient d’impossible.
Sa forte personnalité, son autorité et sa capacité à conduire les hommes dans des missions de forte intensité avaient eu raison des détracteurs.
« Le Chancelier Gabriel de Broglie, président d’honneur, le Professeur Denis Fadda, président international et les membres du conseil d’administration de La Renaissance Française bouleversés par l’annonce du décès du Général d’Armée Jean-Louis Georgelin, grand soldat, remarquable restaurateur de Notre-Dame de Paris, homme de courage et de conviction adressent leurs condoléances les plus attristées à sa famille et à ses collaborateurs. »
Le 21 juillet dernier, le général Jean-Louis Georgelin se réjouissait à l’idée que la flèche de la cathédrale soit de nouveau en place fin 2023, à l’identique de celle érigée au 19e siècle par l’architecte Viollet-le-Duc. Sa force était d’avoir établi un lien direct avec les compagnons du chantier, à la façon des officiers sur la même ligne de front que leurs soldats.
Le Peloton de gendarmerie de Haute-Montagne dépêché sur les pentes du mont Valier n’a pu que constater le décès du général, qui avait pour habitude de randonner seul.