Le général Jean-Pierre Meyer (2è section), président du Cercle K2.
Mon camarade, mon ami,
As-tu entendu, à ton nouveau poste, les honneurs qui t’ont été rendus depuis l’annonce de ton départ soudain ?
J’aimerais pouvoir te demander si ces hommages publics, généralement réservés aux artistes, t’ont ému.
À nous, tes amis, tes compagnons d’armes, ils nous ont touchés.
Ils sont la salutation que la Nation t’adresse, le témoignage de gratitude que ton parcours exceptionnel et ton entier dévouement au pays ont inspiré, par-delà les plus hautes autorités du pays, jusqu’au cœur des Français.
Car ils t’avaient confié leurs espoirs de reconstruction du monument historique auquel ils sont le plus attachés et qui est, selon tes propres mots, « l’âme de la France ».
Tu n’assisteras pas au Te Deum qui sonnera à Notre-Dame de Paris lors de sa réouverture. Tu y tenais tant, c’était ta dernière grande œuvre. Tu as été appelé avant l’heure, sans doute pour une ultime mission, qui requérait ton sens du service. Alors va, toi qui répétais toujours : » Je suis un soldat, quand on me dit, va, je vais ! » Tu n’as pas chuté, tu t’es envolé.