L’écrivain – poète, titulaire de la médaille d’or de La Renaissance Française 2015 pour l’ensemble de son œuvre, est décédé dans sa résidence de Bretagne. René Le Bars, président de la Commission des prix de notre institution, lui rend hommage.
Kenneth White, dans sa maison de pêcheur à Trébeurden (Côtes d’Armor).
Le grand écrivain, poète et universitaire franco-écossais, médaille d’or de La Renaissance Française pour l’ensemble de son œuvre, est décédé le 11 août, à l’âge de 87 ans.
Cette mort me touche comme tous ceux qui le connaissaient parce qu’il était un être aimable, discret et bienveillant.
Malgré sa modestie, il laisse une œuvre importante, reconnue, composée de romans, d’ouvrages de réflexion et de poésie.
Après maintes pérégrinations en Europe et dans le sud de la France, il avait choisi la Bretagne pour s’installer définitivement. Il y vivait depuis quarante ans avec son épouse et fidèle traductrice Marie-Claude, dans une maison de paysan pêcheur, près de Trébeurden (Côtes d’Armor), une maison d’ermite breton où il pouvait écrire en toute quiétude, mais aussi un lieu proche de la mer dont il ne pouvait pas se passer, un lieu de réflexion et de rêverie d’où il observait le monde avec un certain détachement et où il a forgé sa philosophie poétique, notamment le concept de géopoétique qui proposait, à travers l’écriture, de rétablir et d’enrichir le rapport Homme-Terre depuis longtemps rompu.
Parmi ses nombreux ouvrages : La route bleue, est couronnée par le prix Médicis étranger et le fait connaître du grand public. En 2021, il publie Entre deux mondes, une biographie passionnante. Dans son dernier ouvrage Mémorial de la terre océane, il observe ce qui résonne quand la mer avec ses longueurs d’onde lyriques et sa rude rumeur blanche, remonte avec force.
Avec le décès de Kenneth White, c’est un humanisme bienveillant, une stimulante et originale vision du monde, qui disparaissent.
René Le Bars