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Académie Française : hommages sous la Coupole et dans la cour d’honneur des Invalides à Hélène Carrère d’Encausse

par La Renaissance Française

La défunte Secrétaire perpétuelle de l’Académie française restera à jamais le symbole d’évolution de l’institution vers des sociétés et des cultures en mouvement

Lors de la séance de rentrée de l’Académie française, le jeudi 28 septembre 2023, un hommage a été rendu à Hélène Carrère d’Encausse par Sir Michael Edwards, directeur de séance – celui-ci comptant parmi les académiciens à double nationalité. Pour ce qui le concerne britannique et française, élu sous la coupole le 21 février 2013 au siège laissé vacant par Jean Dutour.
Cet hommage rendu à la Secrétaire perpétuelle décédée le 5 août dernier par un homme à la double culture marque l’évolution d’une institution naguère considérée comme rigide, conservatrice, peu ouverte à une société en mouvement.
Hélène Carrère d’Encausse, née apatride à Paris en 1929 sous le nom de Zourabichvili, ne connut que le russe comme langue du berceau, jusqu’à l’âge de 4 ans et demi, avant de pratiquer le français. Elle devint française à sa majorité, à 21 ans.
Son successeur, élu ce même jour, présente des caractères comparables. Amin Maalouf, nouveau « patron » des académiciens français a eu l’arabe comme première langue, avant le français acquis dès l’école primaire du collège Notre-Dame de Jamhour tenu par des Jésuites, dans la banlieue de Beyrouth.

« Elle dirigea énergiquement notre Compagnie pendant presque un quart de siècle »

Dans son hommage à la disparue, Sir Michael Edwards dit notamment :
« Et c’est à l’Académie que nous avons pu l’observer de près et bénéficier de sa rigueur et de ses conseils. Troisième femme élue et première femme à devenir Secrétaire perpétuel, elle dirigea énergiquement notre Compagnie pendant presque un quart de siècle.
Elle continua, après Maurice Druon, d’ouvrir l’Académie aux écrivains francophones et même à ceux qui n’étaient pas, pour ainsi dire, francophones de souche. Elle tissa des liens avec d’autres académies nationales, et avec des pays amis en invitant à nos séances leurs chefs d’État. Elle nous représenta partout avec panache et avec une élégance d’esprit et une élégance vestimentaire éblouissantes. Elle aimait savoir qu’elle était une vedette, mais, en jouant ce rôle à merveille, elle restait admirablement modeste.
Elle exerça sur l’Académie une autorité tout humaine et affable, avec une attentive bienveillance à notre égard. Elle nous considérait comme sa famille. Je me rappelle Jacqueline de Romilly me parlant, bien avant mon élection, de la sollicitude avec laquelle son amie veillait sur ses confrères, en les accompagnant notamment dans leur détresse. Travailleuse infatigable, elle avait un sens aigu du devoir, à une époque friande plutôt de droits et qui en invente toujours de nouveaux. Au service des autres et non d’elle-même, elle rappelle la reine Élisabeth II, de qui elle semble avoir repris le serment d’accomplir les tâches de sa fonction jusqu’au dernier souffle ».

LIRE LE TEXTE INTEGRAL PRONONCE PAR SIR MICHAEL EDWARDS / https://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/hommages_m._edwards.pdf

L’hommage de la nation

A la suite de l’hommage rendu sous la Coupole, un hommage de la Nation sera rendu le 3 octobre 2023, à 17h30, dans la cour d’honneur des Invalides, selon la promesse faite par le Président de la République, M. Emmanuel Macron.
En apprenant la mort de l’historienne spécialiste de la Russie, à l’âge de 94 ans, le président de la République avait salué une « historienne majeure », « un destin exceptionnel, mû par l’amour de notre pays, de sa langue et de sa culture ».

LIRE ICI L’HOMMAGE DE LA DELEGATION DE RUSSIE DE LA RENAISSANCE FRANCAISE :

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