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Liban : L’école, creuset d’une nation à reconstruire

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Un drame sur fond de crise économique, monétaire, politique et sanitaire (photo “La Croix”)

Par DENIS FADDA
Président international de La Renaissance Française

Beaucoup a été dit et écrit sur le Liban à la suite de la double explosion dévastatrice du 4 août dernier. Sur cette terre au passé si riche, enracinée dans les temps messianiques et bibliques, cette terre phénicienne qui a vu naître l’alphabet, un nouveau chapitre a commencé de s’écrire avec en toile de fond une crise économique, monétaire, politique et sanitaire.
Ses bases sont ébranlées. Une fracture sépare une grande partie de la jeunesse des institutions et d’un système politique usés.
L’Etat est désormais dans l’incapacité d’honorer ses missions de service public. L’économie, en panne, ne produit plus les richesses nécessaires. Une bonne partie de la population n’a même plus les moyens de se nourrir et doit compter principalement sur les aides extérieures.

Perte de confiance

Pays frontalier de la Syrie, le Liban a vu affluer sur son territoire, ces dernières années, bien plus de réfugiés qu’il ne pouvait en accueillir; auparavant il avait dû ouvrir ses portes aux réfugiés palestiniens, vivre quinze années de guerre et connaître l’occupation.
Les explosions du 4 août ont eu pour conséquence immédiate la destruction du quart de la capitale libanaise et la tragédie humaine et économique que nous savons, mais aussi, elle a traumatisé profondément l’ensemble de la population. Il en découle une énorme perte de confiance dans la classe politique du pays considérée comme responsable du désastre.

Reconstruire “avec les Libanais”

Il faut absolument reconstruire le Liban, le faire vite, et le faire sur un modèle voulu par les Libanais eux-mêmes. C’est d’ailleurs le chemin proposé par le président de la République Française, Emmanuel Macron, venu à Beyrouth exprimer son soutien à la population avec le souci que soit respectée la souveraineté du pays et pris en compte l’avenir de sa jeunesse.
La Renaissance Française, présente au Liban par sa propre délégation et les membres qui la constituent n’a, évidemment, aucun conseil à donner. Son rôle est d’accompagner les forces vives du Liban dans la refondation durable du pays. Elle le remplira.

Ange Mansour et Jean-Christophe Deberrre : “L’école, ferment d’unité nationale”

Dans une tribune publiée récemment dans le quotidien “Le Monde” sous le titre « L’école, c’est la véritable ‘banque’ du Liban de demain », Ange Ansour et Jean-Christophe Deberre écrivent notamment : « Son éducation plurilingue, pluriculturelle, ouverte à ce qui se fait de mieux au monde, fait du Liban une terre d’échanges éprise de liberté ; elle est sa valeur ajoutée dans la région. Quelles que soient les vicissitudes de l’histoire, elle est le ferment d’une unité nationale. L’explosion du 4 août a mis à genoux ce système déjà bien mal en point du fait de la triple crise économique, monétaire et sanitaire. Plus qu’à d’autres, l’histoire et les guerres ont appris au Liban que toute construction politique est l’héritage de fragiles compromis, mais qu’il n’est pas de responsabilité plus sacrée pour une génération que de préserver le droit à l’éducation des plus jeunes ».

L’école prioritaire

Cette vision correspond à celle de La Renaissance Française qui a souhaité donner une priorité à la reconstruction des écoles. L’école est le creuset d’une nation qui se projette dans le futur, prépare ses enfants à prendre en main leur propre vie et le destin du pays, dans le respect mutuel des différences et des libertés fondamentales et cela, bien sûr, sans reniement du passé.
L’école sera la base solide et durable de la reconstruction du Liban.

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